L’opposition s’écharpe au sujet de Coste Chaude
Bien que le projet immobilier n’était pas à l’ordre du jour du conseil municipal qui s’est tenu hier, son évocation a entraîné une vive passe d’armes… entre les opposants à ces 145 logements
Hier matin lors du conseil municipal, le ton est monté. Particulièrement haut. Quelques amabilités ont aussi été échangées. Mais une fois n’est pas coutume, c’est surtout entre élus de l’opposition qu’on s’est chamaillé, et finalement pas tellement avec le maire, Marc Vuillemot, et son équipe. À l’origine : le vote en conseil métropolitain, mardi, d’une délibération validant la modification du Plan local d’urbanisme portée par la majorité municipale. Avec, dans ce package, le très contesté projet immobilier de Coste Chaude et ses 145 logements – dont de 30 % de sociaux – qui doivent émerger dans les quartiers sud.
Nathalie Bicais (LR également) et Jean-Pierre Colin (Les Centristes) auraient été coupables, d’après elle, de manquer « d’honnêteté politique » en s’abstenant lors de la séance plénière de TPM alors même qu’ils clament (comme elle) être résolument contre le projet. Justification de Jean-Pierre Colin : « La modification du PLU concerne un certain nombre de décisions fortes pour notre ville. Certaines sont importantes et nous demandent un positionnement. » En d’autres termes, si le duo n’a pas voté contre cette délibération, c’est qu’il estimait que, dans le texte, des choses n’étaient pas recevables, telle l’urbanisation de Coste Chaude, mais que d’autres, si. Et Nathalie Bicais de citer « la protection des terrains de Gaumin et de
Darietto » ou encore celle de la parcelle « à côté de l’Institut de Biologie Marine. » immobilière Coste chaude ne verra pas le jour ! » Ne cessant tout au long des 5 h et demi de réunion de revenir à la charge contre le « maire-bâtisseur », c’est finalement Damien Guttierez, dans le camp des BicaisColin, qui a fini par faire sortir Marc Vuillemot de ses gonds. « Avec ce PLU, nous aurons +8 % d’espaces verts, +40 % de terres agricoles, -65 % de surface à urbaniser, -78 % de sites d’urbanisation future… a énuméré le maire, excédé. Il ne suffit pas de répéter à deux mois d’une élection qu’on n’a pensé qu’à bétonner. Démontrez-le ! Parce que je vous assure que nous, nous allons expliquer la réalité des choses. » Et le maire de préciser qu’il ne le ferait pas forcément dans une perspective électoraliste. « Je me suis donné jusqu’aux fêtes pour décider » (de se représenter ou non, ndlr), a-t-il conclu.