Au conseil municipal, l’eau fuit vers la communauté de communes
Une seule délibération importante pour cet ultime conseil municipal de l’année, les modalités de transfert à la Communauté de communes des compétences eau et assainissement, transfert qui doit être effectif au 1er janvier prochain. Le sujet fâche mais le conseil n’a pas eu d’autre solution que de l’approuver. André Garron, le maire, explique : « La loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République), cette loi scélérate qui vide l’entité communale de ses substances originelles, a encore frappé. Après l’économie, le tourisme et avant l’urbanisme, c’est au tour de l’eau et l’assainissement. Pourtant qui connaît mieux ses réseaux qu’une commune ? Face à la levée de boucliers des maires, l’État a proposé que l’intercommunalité puisse subdéléguer ces mêmes compétences aux communes. Une véritable usine à gaz. C’est-à-dire que nous continuerons de gérer nos services mais sous contrôle. »
La ville transfère donc sa compétence et avec elle ses réseaux (78 kilomètres et 5 142 abonnés pour l’eau, 37 kilomètres et 4 243 abonnés pour l’assainissement), son patrimoine lié (le puits des Sénès, les citernes de Crémorin et de Ma Verte Vallée, le surpresseur du Picarlet…) et ses contrats (Veolia). Les tarifs étant différents selon les collectivités, une période de lissage de 12 ans est prévue pour parvenir à une uniformisation. Comme cela a été fait jadis pour l’ex taxe professionnelle. Solliès-Pont accompagne ce transfert de 300 000 euros pour l’eau et 100 000 euros pour l’assainissement, sommes destinées à l’exécution de travaux sur son sol. En revanche, les agents resteront rattachés à la commune.
Un supermarché zone de la Poulasse
Au terme de ce bref conseil, le leader de l’opposition de gauche, Gérard Lacourte, a posé la question sur l’opportunité de la construction d’un nouveau centre commercial dans la zone de La Poulasse, à l’emplacement de l’ancien CBC. Il a soulevé deux problèmes majeurs, celui de la concurrence avec le centre-ville et celui de l’imperméabilisation des sols. La directrice de l’urbanisme, Valérie Taglioli, a répondu. « D’abord, il ne s’agit pas d’un nouveau supermarché, mais du transfert de l’enseigne Intermarché toute proche (les locaux actuels serviront au drive et à la création d’une surface dédiée au bio). Ensuite, le site comprend déjà un bassin de rétention, un autre est prévu pour absorber une pluie centennale et le stationnement se fera sur deux niveaux pour éviter l’emprise au sol. Notre problème n’est pas la concurrence, mais plutôt la forte évasion commerciale que connaît la commune. Dans ce cas il est intéressant de proposer des solutions pour développer l’offre sur place. Enfin, les commerçants du centre ont été consultés, ils ont émis un avis favorable. »