Les municipalités, acteurs indispensables
Aujourd’hui, 42 municipalités en France ont signé la charte de l’Accord Pelagos. Les villes supposées réfractaires, Alain Barcelo n’en a cure. «Cen’est pas parce qu’elles n’ont pas adhéré à la charte qu’elles sont contre », balaie-t-il, rappelant au passage que « toutes les communes partenaires ont délibéré à l’unanimité ». Le responsable scientifique du Parc national de Port-Cros n’avait en effet « jamais vu un sujet qui fasse autant consensus, et ce quelle que soit la couleur politique ».
Référents
Chaque municipalité adhérente à la charte nomme deux référents : l’un politique, l’autre technique. C’est ce dernier, par exemple, qui est appelé en cas d’échouage de cétacés et dispose donc des outils et compétences nécessaires pour intervenir. « C’est rare, constate Alain Barcelo, de voir un échelon local aussi concerné dans un partenariat international. » Lui considère que c’est à ces mêmes communes « de devenir pilotes à leur niveau car elles représentent la porte d’accès au sanctuaire ». La charte est là pour donner la philosophie, proposer les outils… Charge ensuite aux municipalités de la mettre en action. Ce que certaines ne manquent pas de faire.
Faire passer le message
La commune de Saint-Tropez a par exemple organisé une exposition permanente sur Pelagos au lendemain de l’adhésion de la commune à la charte. Elle a aussi installé, sur sa propre initiative, plusieurs panneaux informatifs sur ses plages afin de sensibiliser le public au partenariat. « La charte n’est pas quelque chose de normatif, conclut ainsi Alain Barcelo. C’est juste une ouverture pour les communes partenaires sur les champs de sensibilisation. Mais c’est en expliquant et en donnant du sens aux choses, insiste-t-il, qu’on arrive à faire passer les messages. »