Bernard Astruc : « C’est le sens de l’histoire »
Bernard Astruc, président de Bioconsom’acteurs et infatigable militant de l’agriculture biologique (AB) locale et paysanne, a donné matière à réflexion aux personnes volontaires pour réaliser le test. Avec des chiffres, d’abord, comme les objectifs non atteints de réduction des pesticides qui avaient été fixés par le Grenelle de l’Environnement : « Celui-ci avait l’ambition de proposer 20 % d’alimentation issue de l’AB en restauration collective en 2018. On en est à3%»
Profiter des élections pour faire pression
Dès lors, c’est le moment opportun pour mettre la pression sur les pouvoirs publics, selon Bernard Astruc : « Il faut exiger des hommes politiques les moyens pour y parvenir. Il faut le demander aux candidats aux élections et chaque année demander aux élus où ils en sont ». Avec deux reportages ensuite, l’un montrant les effets sur la santé des hommes et des animaux en Argentine, dans un territoire où l’herbicide est abondamment utilisé dans la culture de soja, et l’autre montrant les résultats positifs d’un maraîchage en permaculture en Normandie. Néanmoins, on peut saluer le changement des pratiques agricoles en France : « L’an dernier, 5 000 agriculteurs sont passés en AB. C’est le sens de l’histoire, une question de temps » souligne l’écologiste. Le Var est bien placé avec plus du quart (26,6 %) des surfaces agricoles cultivées en AB en 2018, essentiellement en viticulture, élevage, fruits (dont les olives), cultures fourragères, légumes secs. Et les conversions continuent.