Une association varoise distinguée pour ses actions
Spécialisée dans l’aide à la parentalité et la prévention des violences, AFL Transition a reçu deux prix alloués par des fondations. Le mécénat privé apporte soutien, visibilité et financements
Les « pauses parents » sont des lieux où on est accueilli(e), écouté(e), soutenu(e) et accompagné(e). En présence de professionnels de la petite enfance, psychologues, puéricultrices… Des lieux ressources dont le fonctionnement est plébiscité par deux récompenses, venues saluer le travail d’une association varoise. Avec quinze autres lauréats, AFL Transition a reçu le prix « Atout soleil », décerné par la fondation Generali France et GPMA, sur le thème de « l’aide à la parentalité ». Intitulé « Des épaules et des ailes pour accompagner les enfants », le prix a été remis le 10 décembre, salle Wagram à Paris. Avec l’objectif de venir en « aide aux familles défavorisées de France ». Une récompense doublée d’un autre prix, spécialement décerné par le réseau The Human Safety Net, fondation internationale qui émane aussi du groupe Generali (compagnie d’assurances). À la clé, il y a une première enveloppe de financement (de l’ordre d’une douzaine de milliers d’euros), mais aussi une convention de mécénat qui durera trois ans, promesse d’un financement plus substantiel. « C’est la reconnaissance de notre professionnalisme, la reconnaissance de l’intérêt porté aux enfants et à la parentalité. Cela nous aide à travailler dans la prévention et la prévenance », se réjouit Nathalie Rocailleux, fondatrice de la structure et psychologue clinicienne.
« Le bien commun »
La Varoise a présenté et défendu les actions d’AFL Transition, devant un jury à Paris et apprécie de signer des partenariats avec des mécènes privés qui « ont envie de s’engager dans le bien commun et des activités d’intérêt général ». L’enveloppe financière n’est pas tout, puisqu’il y a aussi à la clé un soutien pratique. « L’idée est de ramener le professionnalisme du monde de l’entreprise dans la vie associative. » Formation, ateliers, aide à l’innovation, appui d’experts. « Il s’agit de rentrer dans un programme pour pérenniser des actions », fait valoir Generali. Le monde des associations, justement, est fragilisé par un contexte général de contraintes budgétaires – pour ne pas dire de franches restrictions. Par principe, les associations cherchent à sécuriser leurs budgets, vu qu’elles sont soumises aux variations de subventions, d’année en année. « Aujourd’hui, nous avons une part de financements privés, explique Nathalie Rocailleux, qui évalue cette part à environ à un quart de son budget annuel. Sans ce soutien, on ne peut plus vivre, on ferme. » L’association a dû faire le choix « d’ouvrir des formations », pour contribuer elle-même à financer des actions d’intérêt général. AFL Transition mène ses missions avec neuf salariés en équivalent temps plein. Mais estime « qu’il en faudrait le double, pour ne pas être pressurisé en permanence ».