Le Crif dénonce les « propos inadmissibles » de Mélenchon
Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a dénoncé les « propos inadmissibles » du patron de LFI JeanLuc Mélenchon, qui avait critiqué ses « ukases » et son « communautarisme » en commentant le résultat des élections britanniques. Plusieurs ministres, dont ceux de l’Intérieur Christophe Castaner et de l’Education Jean-Michel Blanquer, ont eux aussi fustigé ces déclarations. Ces propos « relèvent d’un amalgame aussi choquant que surprenant : quel lien existe-t-il entre le Crif et les élections britanniques ? » ,notele président du CRIF, Francis Kalifat, dans un communiqué publié samedi soir sur Twitter, en estimant que Jean-Luc Mélenchon « tombe dans une dérive complotiste qui en dit long sur l’évolution de sa pensée ». Selon lui, ces propos « inadmissibles » sont « inspirés d’une rhétorique vichyste du complot juif ». Jean-Luc Mélenchon avait évoqué le Crif dans un post de blog commentant la défaite historique du travailliste Jeremy Corbyn, accusé pendant la campagne de manque de fermeté face à l’antisémitisme au sein de sa formation du Labour. « Retraite à points, Europe allemande et néolibérale, capitalisme vert, génuflexion devant les ukases arrogants des communautaristes du Crif : c’est non », y écrit le chef de file de la France insoumise (LFI). Il y explique que M. Corbyn a « passé son temps à se faire insulter et tirer dans le dos », y compris dans son propre camp, et a « dû subir sans secours la grossière accusation d’antisémitisme à travers le grand rabbin d’Angleterre et les divers réseaux d’influence du Likoud (parti d’extrême droite de Netanyahou en Israël) ». « Au lieu de riposter, il a passé son temps à s’excuser et à donner des gages. Dans les deux cas il a affiché une faiblesse qui a inquiété les secteurs populaires ».
Joute verbale avec Castaner
Christophe Castaner a dénoncé samedi sur Twitter des propos « choquants et inappropriés à notre débat républicain ». « Castaner l’éborgneur bave de vieilles ficelles de politiciens en déroute : l’insinuation pour mendier des soutiens communautaires. Qui sème la haine sinon la violence qu’il organise?» , a répliqué Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.