Lauvige fait confiance à Magnum pour ses bouteilles L’essor
Dotée d’une nouvelle machine innovante, économique et écologique, la société brignolaise de Joël Lauvige veut susciter l’envie dans le monde du vin et donner l’exemple
Installé à Brignoles, Joël Lauvige, le spécialiste de la fourniture de bouteilles vides et de l’embouteillage auprès des viticulteurs de la région, poursuit ses objectifs tant économiques qu’écologiques. À peine vient-il de fêter les vingt ans de son entreprise en 2018 qu’il se lance déjà de nouveaux défis toujours plus ambitieux. Et ce, jusqu’en 2025 !
Vers une usine vertueuse en
Aidé d’un nouvel outil, le Magnum Flow, une innovation qu’il a présentée fin novembre à Montpellier lors du Sitevi (Salon international des équipements et savoir-faire pour les productions vigne-vin, olive, fruits-légumes), le pdg du Groupe Lauvige annonce qu’il construira, à partir de janvier prochain, sa future usine Epure 2020. Coût de cet investissement : 20 M€ .« Cette usine vertueuse est un pari que nous faisons chez Lauvige. Avec Epure 2020, puis Epure 2025 (une autre usine à venir dans un autre département), nous souhaitons donner envie à nos clients, les conseiller et les aider à construire ce modèle vertueux. » L’usine Lauvige, érigée sur la zone de Nicopolis depuis 2014, est arrivée à saturation. « L’an dernier, elle a travaillé sept mois en 3/8. Nous avions l’obligation de réhabiliter notre outil pour le rendre plus performant », reconnaît Joël Lauvige. Pour autant, l’entrepreneur ne se contentera pas de pousser les murs afin d’agrandir ses locaux. La future usine, située à 70 mètres de la première toujours dans la zone de Nicopolis, présentera 7 000 m² de surface et prendra en compte tous les aspects environnementaux. Le Magnum Flow sera ainsi en bonne place dans cette future usine. Cet outil, imaginé par un groupe italien et utilisé pour le nettoyage des bouteilles, permettra de réaliser des économies d’eau et d’énergie. Son impact environnemental s’annonce moindre par rapport à la concurrence. En outre, son utilisation permet de réduire les pertes de vin.
Des économies substantielles
Concrètement, grâce à cette machine, on n’utilise plus d’eau projetée, mais de l’azote, du gaz mis sous pression dans la bouteille pour la nettoyer tout en la secouant, ainsi qu’un système d’obus, pour pousser le vin, qui permet de ne plus avoir à rincer les bouteilles avec de l’eau lorsqu’on passe d’une production à une autre, et ce, sans générer d’effluents. Ici, la concentration de produits chimiques nécessaires pour son utilisation ne dépasse pas 0,2 %. La consommation électrique (5 kW/h) est quatre fois moins importante que les solutions classiques à débit équivalent et la machine consomme quatre fois moins d’eau par cycle que ses concurrentes (600 litres au lieu de 2 400 litres). La réduction des pertes en vin est, elle aussi, éloquente : 0,01 % du volume filtré (soit 25 litres) au lieu de 0,5 % avec une filtration tangentielle (150 litres) ou 2 % avec une filtration sur terre (540 litres) selon les modèles de machines utilisées. Enfin, outre les économies financières, en énergie, en eau et la réduction des pertes que ce Magnum Flow permet, les oenologues assurent que le vin filtré avec cette machine est meilleur.
Unique distributeur en France du Magnum Flow
« En mai dernier, nous avons fait venir les oenologues de nos clients pour valider que le résultat est probant », explique Joël Lauvige. Et si la filtration a tendance à altérer le vin : « On nous dit que le vin est bien meilleur avec cette machine », assure l’entrepreneur. Résultat : « Nous avons obtenu la distribution nationale en France de ces machines. Nous allons les utiliser chez nous et ailleurs, dans d’autres régions. » Nul doute que les convertis seront nombreux.