Aéroport de Nice : un recours déposé contre l’extension du T
Plusieurs associations attaquent le permis de construire du projet pour « des illégalités »
Le Collectif citoyen 06, des Niçois et des associations de défense de l’environnement (France nature environnement, Collectif associatif pour des réalisations écologiques) ont déposé mardi, devant le tribunal administratif, un référé suspension et un recours en annulation contre l’arrêté préfectoral du 13 janvier accordant un permis de construire pour l’extension du terminal 2 (T2) de l’aéroport Nice-Côte d’Azur. «Ces recours s’appuient sur les illégalités de fond et de forme du projet, le référé suspension étant fondé en particulier sur l’urgence à agir eu égard à l’impact environnemental et sanitaire de ce projet », développent les requérants. « Le but du référé suspension est de faire arrêter les travaux le plus rapidement possible, car il y a urgence à agir, en termes environnementaux notamment », abonde Thierry Bitouzé, du Collectif citoyen 06.
Impact environnemental
Parmi les principaux arguments des requérants, « un permis de construire accordé par le préfet sans que ce dernier n’ait pris soin de faire faire une étude d’impact environnemental complète et sérieuse », pointe Thierry Bitouzé, qui invoque un avis de la Mission régionale d’autorité environnementale (ou Haute autorité environnementale) sur le projet d’extension du terminal 2. « Alors que nous sommes en bordure d’une zone Natura 2 000. Et qu’il y a une loi Littoral… » Et ils flairent « un saucissonnage : ce projet d’extension ne représente qu’une petite partie d’un projet bien plus important, puisqu’un T3, ainsi que le nombre de 21,6 millions de passagers à l’horizon 2030, sont évoqués dans l’étude d’impact [1], réalisée pour la Société des aéroports de la Côte d’Azur. » Un saucissonnage qui permettrait « de ne pas atteindre le coût de 150 millions d’euros nécessaires pour que la Commission nationale du débat public, à qui nous avons écrit, s’en saisisse. Nous n’avons d’ailleurs eu aucune réponse de sa part ». D’autres arguments sont développés dans le dossier de plusieurs centaines de pages déposé par les opposants. Une audience publique devrait bientôt avoir lieu. Contactée, la Société des aéroports de la Côte d’Azur n’a pas souhaité réagir.
[1] Étude d’impact réalisée par Ingerop pour la Saca. Le terminal 3 est évoqué en page 36 ; les 21,6 millions de passagers en 2030 en page 123.