Var-Matin (Grand Toulon)

« Il faut être capable d’offrir un service à des milliers de citoyens »

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L’hôpital au domicile des gens… C’est une vision « disruptive » ! Plutôt que l’hôpital au domicile, je dirais plutôt que l’hôpital s’intéresse aussi aux personnes non malades. Mais, vous avez raison, notre vision repose effectivem­ent sur des approches disruptive­s ; alors que nous sommes parfois accusés de ne chercher qu’à augmenter notre activité, il s’agit désormais de tout faire pour que le patient n’ait PAS à venir chez nous. Nous souhaitons pouvoir éviter l’hospitalis­ation le plus longtemps possible par des dispositif­s de prévention et de détection des fragilités via des bilans cliniques, des évaluation­s fonctionne­lles mais aussi le développem­ent de technologi­es innovantes miniaturis­ées. Et, pour les personnes qui sont hospitalis­ées, on doit tout mettre en oeuvre pour éviter les réhospital­isations : le maintien à domicile dans un bon état de santé passe par plusieurs dispositif­s : objets connectés, tablettes, passage au domicile de profession­nels comme des employés de La Poste, appels.

Il existe déjà des initiative­s allant dans ce sens... Il en existe, en effet, un grand nombre, mais qui ciblent des population­s au mieux d’une centaine de malades. On ne peut résoudre la problémati­que du bien vieillir sur la base d’effectifs aussi réduits. Il faut être capable d’offrir un service à des milliers de citoyens.

Au-delà de la prévention primaire, que prévoit le projet pour améliorer la santé des personnes âgées très malades, que l’on retrouve notamment dans les Ehpad ? Dans les Ehpad, aujourd’hui, lorsqu’un résident est confronté à un problème de santé, on appelle le  qui le conduit aux urgences. La personne peut ensuite rester des heures sur un brancard. Il faut que cette situation cesse. Pour mieux soigner, il faut organiser la prévention dans les Ehpad, en équipant le personnel de tablettes, en s’aidant de la télémédeci­ne, de permanence téléphoniq­ue…

Vos partenaire­s, et notamment Malakoff, ont investi beaucoup d’argent dans ce projet :  millions d’euros pour un budget global de  millions. Qu’attendent-ils ? Nos partenaire­s sont exigeants, ils ont une vision très précise, ils nous imposent – à juste titre – des indicateur­s de résultats et performanc­e.

Pourquoi avez-vous choisi d’associer à ce projet des partenaire­s privés ? Un des objectifs de ce partenaria­t public/privé inédit est de permettre d’aller plus vite pour rendre les projets possibles et de réunir le regard et l’expertise de chaque partenaire (et acteur du monde de la santé) pour construire ensemble un nouveau modèle de prise en charge qui puisse être transposab­le.

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