Le vent dans le dos
Héroïque face aux Anglais, le XV de France devra supporter, cette fois, l’habit du favori et les rafales de vent. Les Italiens, eux, se rêvent en trouble-fêtes
Après avoir résisté héroïquement à la marée anglaise, la France entend faire parler sa foudre offensive face à l’Italie pour le deuxième match du Tournoi des six nations au milieu des rafales de vent annoncées au Stade de France. C’est une double tempête promise aux spectateurs. Météorologique, avec des rafales annoncées pouvant atteindre 100 km/h. Sportive, aussi, avec un XV de France soucieux de créer un feu d’artifice offensif pour transformer la promesse de la victoire contre les Anglais (24-17). Contre les vice-champions du monde, le XV de France s’est appuyé sur une défense héroïque. Cette fois, il est attendu sur sa capacité à imposer son jeu pour aller chercher le bonus offensif et imiter les Gallois, sans pitié contre l’Italie samedi dernier (42-0). Mais face à (ou avec) un tel vent et contre des Italiens portés en priorité sur le combat, les Bleus devront faire appel à leur ingéniosité, et surtout à leur capacité d’adaptation. Il faudra notamment alterner entre jeu à la main (face au vent) et occupation au pied. Sans oublier que le rôle des buteurs sera singulièrement compliqué face aux poteaux, une semaine après le sans-faute réussi par Ntamack lors du Crunch.
D’outsider à favori
Mais même dans des conditions délicates, vaincre l’Italie semble relever de la formalité : la Squadra Azzura n’a plus gagné dans la compétition depuis 2015, perd toujours contre la France depuis 2013 et n’a jamais remporté un match au Stade de France. Toutes les conditions semblent donc réunies pour une performance convaincante, à condition d’éviter tout relâchement digne du XV de France à travers les temps. Aussi, Fabien Galthié a bien souligné que le groupe «a travaillé pour se préparer sur ce changement de statut », d’outsider à favori. « L’objectif, c’est d’être sincèrement satisfait au coup de sifflet final », explique sobrement le sélectionneur, tout en ajoutant, plus ambitieux : «Nous voulons être très vite en capacité de rivaliser avec les meilleurs et d’élever nos standards». Avant de se frotter à nouveau aux meilleurs (Gallois et Irlandais) pour se mettre à rêver de Tournoi, ou même de Grand Chelem, l’Italie reste à écarter. L’Italie aussi a changé, sous les ordres de son néo-sélectionneur, le Sud-Africain Franco Smith. Exit les «centenaires» Parisse (142 sélections), numéro 8 qui semblait éternel, ou encore le Ghiraldini (104 sélections).