Var-Matin (Grand Toulon)

Deux baigneuses de Maillol aux enchères

Stars d’une vente organisée par Cannes Enchères, deux rares sculptures signées Aristide Maillol passeront prochainem­ent sous le marteau

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C’est une belle vente d’Art moderne et d’art contempora­in qu’organise l’étude Cannes Enchères les 14, 15 et 16 février. Pièce phare de la vacation : la « Grande baigneuse debout » (vers 1920). signée Aristide Maillol (1861-1944). « Une oeuvre très rare », souligne Me Nicolas Debussy, commissair­e-priseur chez Cannes Enchères. C’est en 1896 qu’Aristide Maillol, à l’origine un peintre, dessinateu­r, graveur et lissier de ses propres tapisserie­s, s’essaye pour la première fois à la sculpture par le biais de la taille directe du bois. Rapidement, l’artiste s’impose comme le sculpteur de la Femme éternelle dans l’expression de sa plénitude et de sa beauté. Il crée la « Grande baigneuse debout » en bois de buis, acquise à l’époque par le Comte Harry Kessler, collection­neur de Rodin. Au début du XXe siècle, Maillol découvre aussi le plaisir de travailler la terre et produit trois estampes en terre cuite de la « Grande baigneuse debout », qu’il retravaill­e lui-même. L’une des sculptures se trouve aujourd’hui au musée Maillol à Banyuls-sur-Mer. Issue d’une collection privée, l’épreuve présentée par l’étude Cannes Enchères est, elle, estimée entre 140 000 et 160 000 €. La vacation propose également une autre sculpture de Maillol, une « Baigneuse debout » en bronze à patine brune dont l’évaluation tourne autour des 120 000 à 150 000 €. « Cette fonte au sable réalisée au début du XXe siècle a été commandée à l’origine par le célèbre marchand d’art Ambroise Vollard, qui a révélé Gauguin, Cézanne ou Picasso », précise Me Debussy. Au catalogue de la vente figurent aussi de nombreux lots remarquabl­es, parmi lesquels une sculpture signée par le Douanier Rousseau (1844-1910), intitulée « Le baron Daumesnil » et estimée entre 20 000 et 25 000 €. « C’est la seule sculpture que l’on connaisse de l’artiste », précise Me Debussy. L’oeuvre est une fonte posthume signée et numérotée 4/8. La sculpture originale avait été découverte en 1948 aux Puces de Saint Ouen par le compositeu­r Jorge Milchberg. Autre rareté, une imposante toile de Jehangir Sabavala (1922-2011), « The Upthrust – 1974 », estimée entre 100 000 et 150 000 €, pourrait créer la surprise lors de la vente. « C’est l’un des artistes indiens les plus chers actuelleme­nt sur le marché. Cela fait depuis 2009 qu’aucun de ses tableaux n’est passé aux enchères en France. », confie Me Debussy. En tout, plus de 1100 lots sont présentés, avec une belle sélection d’oeuvres d’artistes de l’Ecole de Nice, comme César, Arman ou Combas, ou des pointures du streetart telles Keith Haring ou JonOne. Autant de pièces que l’on peut découvrir à l’étude Cannes Enchères les 12 et 13 février au 20, rue Jean Jaurès.

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Aristide MAILLOL (-) Grande baigneuse debout – vers  Epreuve originale en terre cuite matinée rosée, x,x, cm Estimation :   /   €.

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