Des opposants toujours vigilants
Pour Pierre Venel, vice-président du conseil de parc du PNR Sainte-Baume, et membre de la ligue pour la protection des oiseaux (LPO), et Pascal Rainette, secrétaire de l’Association de défense des espaces naturels et agricoles (ADENA), le projet éolien de Baumes des Lumes représente une nouvelle aberration. Opposants de la première heure au programme éolien d’Engie Green (ex Compagnie du vent), ces deux militants ont récemment organisé un point presse pour dénoncer à nouveau l’industrialisation des espaces de biodiversité remarquable, protégés de surcroît (Natura 2000, Ndlr). Pour eux, des alternatives existent. « Une des solutions consisterait à s’appuyer sur l’artificialisation existante. C’est-àdire installer des dispositifs photovoltaïques sur les bâtiments, industriels notamment, et en encourageant l’autoconsommation comme le permet désormais la loi. Voilà qui serait plus judicieux et en accord avec la charte du PNR. Nous pourrions rajouter aussi la piste de l’hydrogène. Mais pour cela, il faudrait donner les moyens à la recherche », explique Pierre Venel.
L’éolien oui, pas à l’échelle industrielle
Et Pascal Rainette de préciser : « Nous ne sommes pas contre l’éolien et le photovoltaïque. C’est l’échelle industrielle de ces projets et leurs impacts destructeurs qui nous insupportent. Il n’y a qu’à voir à Rians. Les dégâts sont déjà visibles. Il y a un recul réglementaire inquiétant dans le domaine de l’environnement au nom de l’argent et non au profit du juste besoin d’énergie. »