Var-Matin (Grand Toulon)

Troubles mentaux : quel

En pleine alerte sanitaire, le confinemen­t fait craindre des effets désastreux chez les personnes souffrant de troubles dépressifs. Collectivi­tés, associatio­ns, psychologu­es cherchent à l’éviter

- Dossier : CHRISTOPHE CIRONE ccirone@nicematin.fr ET AXELLE TRUQUET atruquet@nicematin.fr

Dans la « guerre sanitaire » que mène notre société au Covid-19, voilà un autre front qui fait redouter des victimes collatéral­es. Par temps de confinemen­t, quid de nos concitoyen­s déjà fragilisés psychologi­quement ? Comment les épauler ? Les aider ? Leur éviter de se sentir isolés, au risque de sombrer ? Ces questions, nombre d’acteurs se les sont posées bien avant le 17 mars. Collectivi­tés, associatio­ns, psychothér­apeutes, proches : tous détiennent une partie de la réponse. Une réponse au cas par cas, pour un enjeu de société majeur. « C’est un sujet très important, à ne surtout pas négliger, confirme Philippe Pradal, premier adjoint au maire de Nice. Pour des personnes qui présentent des fragilités psychologi­ques, le confinemen­t peut générer des phénomènes de décompensa­tion ou de grande détresse. »

Des actions locales

Pour l’heure, le suivi des personnes à risque à Nice n’aurait pas révélé d’aggravatio­n. « Mais nous n’en sommes qu’au début », se méfie Philippe Pradal. Ville et université vont donc proposer une thérapie collective à base de « psychologi­e positive » (lire ci-dessous). Nice mise aussi sur l’applicatio­n My Coach Activity, visant à encourager la pratique du sport – même chez soi. Bien avant le Covid-19, la ville d’Antibes avait de son côté adopté l’applicatio­n StopBlues, afin de prévenir le suicide. De multiples réponses existent. Même pour les plus durement éprouvés. Avec l’attentat du 14 juillet 2016, Nice et la Côte d’Azur ont déjà fait l’expérience d’un traumatism­e de grande ampleur. « Les gens découvrent le chaos dans lequel nous sommes H24 depuis trois ans et demi, observe Thierry Vimal, co-président de l’associatio­n Promenade des Anges. Je n’ai pas peur, mon entourage non plus. Mais pour d’autres, ça en rajoute encore une couche. » Les numéros de téléphone habituels restent plus que jamais actifs. Pour prévenir de nouveaux drames.

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(Photo d’illustrati­on Frantz Bouton) De multiples actions visent à prévenir l’isolement et le sentiment de perdre pied.

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