Var-Matin (Grand Toulon)

Le centre social et culturel entretient le lien à distance

Une permanence téléphoniq­ue a été mise en place pour aider les habitants des Collettes

- PROPOS RECUEILLIS PAR E. ESPEJO

Après les mesures de confinemen­t, le centre social et culturel des Collettes tente de rester en lien avec les habitants du quartier et de la commune. Avec 800 adhérents et près de 300 passages par semaine, la structure associativ­e, créée en 2005, a dû s’adapter dans l’urgence. Depuis lundi, elle propose une permanence téléphoniq­ue pour rester en contact avec ses adhérents. Rencontre avec le directeur de la structure, Raphaël Briere.

Combien de personnes travaillen­t actuelleme­nt au centre social et culturel ? Nous étions huit salariés avant le confinemen­t. Le chômage partiel total a été décidé pour tous les postes à l’exception du mien.

Comment est venue cette initiative de permanence téléphoniq­ue ?

Avec le recul nous nous sommes interrogés sur la manière de venir en aide aux familles du quartier des Collettes. Ainsi nous avons mis en place ce dispositif du lundi au vendredi de  h  à midi.

C’est expériment­al.

Quelles sont les principale­s demandes ? Pour l’instant l’unique demande concerne la scolarité des enfants. Certaines familles ont comme seul outil informatiq­ue leur téléphone portable. Pour lire les cours, faire les exercices ce n’est pas évident. Je leur propose d’envoyer les fichiers par mail. Je les imprime, les mets dans une enveloppe et les dépose à l’extérieur du centre social et culturel. J’ai également mis à dispositio­n devant nos locaux des attestatio­ns de déplacemen­t dérogatoir­e.

Combien de familles vous ont sollicité depuis lundi ? Trois familles pour l’instant. Certaines ont quatre enfants. L’essentiel des cours est imprimé, parfois pour plusieurs jours selon les niveaux. Ce service rentre parfaiteme­nt dans le cadre de l’accompagne­ment à la scolarité que nous effectuons normalemen­t tous les soirs. C’est un soutien éducatif, effectué d’une autre manière mais qui intervient dans la continuité de notre mission.

Vous proposez également des rendez-vous individuel­s… À titre exceptionn­el, s’il y a vraiment une demande urgente. Cela peut être une démarche administra­tive ou une personne complèteme­nt perdue avec laquelle il est difficile de s’entendre à distance. Petit à petit, je contacte les adhérents pour m’assurer que tout va bien. Je relaye également des informatio­ns du gouverneme­nt, du Centre communal d’action sociale (CCAS), des ressources éducatives ou de la Ville sur le

Facebook du centre social.

Vous vous adaptez en fonction des situations… Le contexte bouleverse nos habitudes et notre fonctionne­ment de travailler. Nous sommes plutôt dans le contact humain. Cette permanence n’est en place que depuis lundi et je ne sais pas jusqu’à quand elle restera ouverte. Si les directives de confinemen­t deviennent plus strictes il faudra, bien entendu, les respecter.

La permanence est aussi un soutien moral pour les personnes isolées ? En effet, elle peut être utile pour un soutien moral, une écoute, notamment pour les personnes âgées qui peuvent être isolées. Nous avons des activités toute l’année pour ces adhérents-là.

Centre social et culturel de Draguignan, 296 Bd Marcel-Pagnol, contact : 04.94.68.71.15. Mail : secr.csc@orange.fr Permanence téléphoniq­ue du lundi au vendredi de 8 h 30 à 12 h.

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(Photo Ph. A.) Raphaël Briere,  ans, directeur du centre social et culturel des Collettes reçoit les appels des habitants.

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