L’impatience grandit à Toulon et à La Seyne
« Vous en avez reçu » ? Dans les officines de Toulon et de La Seyne, la question revenait en boucle hier. Avec toujours la même réponse : « Pas encore, mais c’est pour bientôt ». Sur la douzaine de pharmaciens contactés ce lundi, aucun n’était en mesure de vendre des masques en tissu. « Quand le gouvernement fait une annonce le week-end, il est compliqué pour nous de proposer le produit dès le lendemain. Et on pouvait difficilement anticiper car il n’est jamais facile de commander quelque chose sans savoir si on va pouvoir le vendre, indique-t-on à la Pharmacie de la Liberté (Toulon). Maintenant que le feu vert est arrivé, on va pouvoir les proposer au public. Mais ça reste compliqué car tout le monde commande en même temps ».
Difficile d’annoncer une date
Pour autant, certains ont n’ont pas attendu l’annonce du gouvernement. Dans les pharmacie Vauban, Strasbourg-Blache, Lafayette et du Las, on indique que des pré-commandes ont été passées dès la semaine dernière. Dans chaque officine, ce sont « plusieurs centaines » de masques en tissu qui devraient arriver. Mais quand ? Aucun fournisseur ne semble en mesure de communiquer une date. « On nous dit au mieux en fin de semaine, sinon la semaine prochaine », répondent invariablement les pharmaciens. Même tonalité à La Seyne. Soit les pré-commandes ont été passées il y a quelques jours, comme à la pharmacie Carboni ou celle de la corniche. Soit elles sont lancées cette semaine, comme indiqué à la Pharmacie mutualiste de la Méditerranée, la pharmacie de Janas et celle des Sablettes. Là aussi, les délais de livraison sont flous. « Pour l’heure, on du mal à trouver un fournisseur qui puisse livrer rapidement », confirme-t-on à la pharmacie Gouezo. Dans tous les cas, les professionnels sont unanimes sur le fait que l’attente du public est forte. « Et ça ne date pas d’hier », assurent les pharmaciens. Qui s’attendent à voir le stock – quand il sera livré – partir à vitesse grand V. « Ces masques devraient être vendus environ 5 euros, précise-t-on dans une officine seynoise. Mais il est clair que les gens en achèteront plusieurs d’un coup et vont se jeter dessus comme ils l’ont fait pour le Doliprane, la farine ou le papier toilette ! ».