Confinement : un outil contre les vols dans les commerces
Dans le Var, plus de 250 commerces et entreprises adhèrent déjà à l’opération « Otec », lancée par la gendarmerie pour prévenir les cambriolages d’enseignes pendant le confinement
TEC » est l’un de ces acronymes dont la gendarmerie nationale a le secret. Pour prévenir les risques d’une délinquance d’opportunité, en cette période d’activité réduite à l’essentiel, les forces de sécurité ont lancé « l’opération tranquillité entreprises-commerces ». Otec, donc.
Qui est concerné ?
« Nous orientons nos services vers ceux qui sont exposés, comme les acteurs économiques, à des vols ou plus largement des actes de malveillance qui pourraient encore plus les fragiliser », détaille le colonel Alexandre Malo, à la tête du groupement départemental de gendarmerie. « Ce dispositif s’inscrit dans une démarche plus large d’accompagnement de la population, des territoires et des acteurs économiques durant la période de confinement et pour les semaines qui suivront le déconfinement. »
Comment faire connaître l’Otec ?
« J’ai reçu un mail de la CCI », confirme un chef d’entreprise installé sur le plateau de Signes. La chambre de commerce et d’industrie (CCI), la chambre des métiers et de l’artisanat, et l’union patronale du Var sensibilisent leurs adhérents à l’existence de cette opération. « Les gendarmes prennent aussi attache avec les commerçants qu’ils rencontrent lors de leurs patrouilles », ajoute le chef d’escadron Jean-Marc Payet, commandant la compagnie de La Valette-du-Var, que nous avons accompagné dans le parc d’activités de Signes. Ainsi, plus de 250 entreprises varoises sont déjà inscrites. Un dispositif similaire a été mis en place en zone police (nos éditions du 20 avril).
Comment ça marche ?
Les professionnels remplissent un formulaire dans lequel ils peuvent renseigner les périodes de fermeture et les spécificités de leur établissement. Le document est à remettre à la brigade la plus proche (1). « Cela va nous permettre d’avoir une cartographie des entreprises qui souhaitent faire l’objet d’une surveillance un peu plus appuyée », explique le chef d’escadron Jean-Marc Payet. Les données sont intégrées dans un logiciel de navigation utilisé par les militaires pour orienter leurs patrouilles. « Quand on approche à moins de cent mètres, cet outil nous signale qu’une entreprise est à contrôler… »
Quels résultats ?
s’empresse de remplir un formulaire tendu par les gendarmes. « Mais combien ça coûte ? »–« Monsieur, c’est le service public .» 1. Le formulaire peut être téléchargé à cette adresse : http://www.upv.org/photo/img/Coronavirus/formulai re_inscription_sip.pdf Pendant la période de confinement, ce formulaire peut être transmis à cette adresse : cptm.ggd83@gendarmerie.interieur.gouv.fr