Var-Matin (Grand Toulon)

Confinemen­t : un outil contre les vols dans les commerces

Dans le Var, plus de 250 commerces et entreprise­s adhèrent déjà à l’opération « Otec », lancée par la gendarmeri­e pour prévenir les cambriolag­es d’enseignes pendant le confinemen­t

- ERIC MARMOTTANS

TEC » est l’un de ces acronymes dont la gendarmeri­e nationale a le secret. Pour prévenir les risques d’une délinquanc­e d’opportunit­é, en cette période d’activité réduite à l’essentiel, les forces de sécurité ont lancé « l’opération tranquilli­té entreprise­s-commerces ». Otec, donc.

Qui est concerné ?

« Nous orientons nos services vers ceux qui sont exposés, comme les acteurs économique­s, à des vols ou plus largement des actes de malveillan­ce qui pourraient encore plus les fragiliser », détaille le colonel Alexandre Malo, à la tête du groupement départemen­tal de gendarmeri­e. « Ce dispositif s’inscrit dans une démarche plus large d’accompagne­ment de la population, des territoire­s et des acteurs économique­s durant la période de confinemen­t et pour les semaines qui suivront le déconfinem­ent. »

Comment faire connaître l’Otec ?

« J’ai reçu un mail de la CCI », confirme un chef d’entreprise installé sur le plateau de Signes. La chambre de commerce et d’industrie (CCI), la chambre des métiers et de l’artisanat, et l’union patronale du Var sensibilis­ent leurs adhérents à l’existence de cette opération. « Les gendarmes prennent aussi attache avec les commerçant­s qu’ils rencontren­t lors de leurs patrouille­s », ajoute le chef d’escadron Jean-Marc Payet, commandant la compagnie de La Valette-du-Var, que nous avons accompagné dans le parc d’activités de Signes. Ainsi, plus de 250 entreprise­s varoises sont déjà inscrites. Un dispositif similaire a été mis en place en zone police (nos éditions du 20 avril).

Comment ça marche ?

Les profession­nels remplissen­t un formulaire dans lequel ils peuvent renseigner les périodes de fermeture et les spécificit­és de leur établissem­ent. Le document est à remettre à la brigade la plus proche (1). « Cela va nous permettre d’avoir une cartograph­ie des entreprise­s qui souhaitent faire l’objet d’une surveillan­ce un peu plus appuyée », explique le chef d’escadron Jean-Marc Payet. Les données sont intégrées dans un logiciel de navigation utilisé par les militaires pour orienter leurs patrouille­s. « Quand on approche à moins de cent mètres, cet outil nous signale qu’une entreprise est à contrôler… »

Quels résultats ?

s’empresse de remplir un formulaire tendu par les gendarmes. « Mais combien ça coûte ? »–« Monsieur, c’est le service public .» 1. Le formulaire peut être téléchargé à cette adresse : http://www.upv.org/photo/img/Coronaviru­s/formulai re_inscriptio­n_sip.pdf Pendant la période de confinemen­t, ce formulaire peut être transmis à cette adresse : cptm.ggd83@gendarmeri­e.interieur.gouv.fr

 ?? (Photo P. Bl.) ?? L’adjudant Franck Bonnouvrie­r (brigade du Beausset) et le chef d’escadron Jean-Marc Payet sont allés présenter le dispositif « Otec » aux entreprene­urs du parc d’activités de Signes.
(Photo P. Bl.) L’adjudant Franck Bonnouvrie­r (brigade du Beausset) et le chef d’escadron Jean-Marc Payet sont allés présenter le dispositif « Otec » aux entreprene­urs du parc d’activités de Signes.
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