« Agences de voyages dans le flou »
« Dans les annonces du Premier ministre, il n’y a pas grand-chose pour notre activité, et on risque d’être parmi les derniers secteurs économiques à vraiment redémarrer, regrette Christian Carniel, dirigeant d’une agence de voyages à Sanary. Même si les gens ont besoin de vacances, on ne va pas pouvoir les satisfaire avant un moment ! Et globalement, on reste dans cette situation de flou, sans savoir si et quand on va pouvoir reprendre une activité partielle ». Pour autant, Christian Carniel concède qu’il n’est pas le plus à plaindre. « Certes la décision concernant les hôtels et les restaurants ne sera prise que fin mai au mieux, mais ce n’est pas ce qu’on vend le plus. Nous, on vend surtout des séjours à l’étranger qui sont, pour l’heure, à l’arrêt complet. Cela étant, à
Sanary, nous sommes un peu privilégiés car notre clientèle est composée en grande partie de retraités assez aisés pour qui le report du voyage n’est pas trop pénalisant. Mais pour bien d’autres agences, qui fonctionnent avec une clientèle d’actifs, la situation est beaucoup plus compliquée du fait de l’incertitude sur les vacances des enfants, les congés imposés par les employeurs… » « Toujours est-il que, reprend Christian Carniel, vu ce qu’il se dessine, je vais garder ma salariée en chômage partiel. Par chance, une agence de voyages, contrairement à un commerce classique, n’a pas de stock, et j’ai encore un peu de visibilité sur la trésorerie. Reste que, pour le moment, les aides du gouvernement sont indispensables ». Etant également administrateur des Entreprises du voyage (syndicat professionnel) pour le secteur Méditerranée, le chef d’entreprise sanaryen indique que les contacts sont très réguliers avec le ministère de l’Economie « pour trouver des solutions pour les professionnels du secteur ». Entre autres mesures, il demande que le dispositif de chômage partiel puisse être maintenu « au moins jusqu’à la fin de l’année ».