L’auteur Louis Béroud se penche sur l’histoire de Saint-Pétersbourg
C’est sur les hauteurs toucassines que Louis Béroud vit son confinement, en plein coeur d’une nature sauvage et majestueuse. Après une vie professionnelle intense, de la Marine nationale à la finance, c’est à l’âge de la retraite que ce passionné a pu se consacrer à son violon d’Ingres, la Russie ! Amateur dès l’adolescence de littérature russe, c’est un hasard de circonstance qui lui a mis le pied à l’étrier, il y a une vingtaine d’années, lorsqu’un de ses amis lui prêta une édition introuvable du Journal secret d’Anna Vyroubova, dernière confidente et amie de la tsarine, à laquelle il consacra son premier ouvrage Une dame de l’ombre à la cour de Russie (éditions F-X. de Guibert). Confiné en son mas, Louis Béroud ne vit pas bien cette réclusion. « Je suis très épris de liberté et de pouvoir rencontrer, aller et venir. Je me sens bridé. C’est plus psychologique que réel, mais cela pèse. C’est une période épouvantable, tant du point de vue sanitaire, mais bientôt aussi du point de vue économique et financier. On vit une époque très dure que je n’ai jamais connue. Je n’ai pas d’opinion sur l’après. Certains disent comme Luc Ferry que rien ne changera ».
Une conférence en préparation
L’auteur consacre pour l’heure toutes ses matinées à son nouveau projet, l’écriture d’une conférence, qu’il espère pouvoir présenter à SollièsToucas en fin d’année, sur l’histoire de la ville de Saint-Pétersbourg. Créée en 1703 par Pierre le Grand. La ville fut construite en une dizaine d’années dans la région marécageuse du delta de la Neva, au prix de dizaines de milliers de morts compte tenu de la difficile construction sur pilotis. Cette conférence ne se fera pas que chronologiquement, mais aussi au travers de grands noms de l’âme russe. « Je vais beaucoup parler de littérature. Gogol, Pouchkine, Dostoïevski dont le célèbre Crimes et châtiments se déroule en grande partie à Saint-Pétersbourg, mais aussi de Tchaïkovski, ou encore de Joseph Kessel qui vécu un temps dans la ville. Sans oublier des périodes sombres telle la Seconde Guerre mondiale qui vit plus d’un million de morts à Léningrad ! » Il faudra patienter jusqu’en décembre pour découvrir cette ville que le vénitien Francesco Algarotti qualifia au 18e siècle de « fenêtre sur l’Europe ».