Bons baisers (masqués) de Stockholm
Isabelle, Stéphane Decroix et leurs enfants Marius et Lily sont ce que l’on appelle familièrement des « expats ». Ces Français dont le coeur familial paternel bat à Bandol (et maternel dans les Alpes-Maritimes) vivent actuellement un confinement particulier. Paradoxalement, tous les quatre, comme la quasi-totalité de la communauté hexagonale, se soumettent beaucoup plus que leurs hôtes nordiques à des règles strictes. Les enfants, notamment, ne fréquentent plus l’école française où ils sont inscrits, tandis que crèches, écoles et collèges fonctionnent normalement et qu’il est possible de pratiquer des activités sportives. Les règles, il est vrai, sont préconisées et non pas imposées par le gouvernement suédois, qui compte sur le civisme de chacun et l’immunité collective. Ce pays a la réputation d’avoir une population très disciplinée... mais peut-être pas tant que ça.
Sportif et en bonne santé !
« Il suffit prendre l’autoroute le vendredi en fin d’après midi pour se rendre compte que la circulation est très dense et que les départs en week-end n’obéissent pas aux principes d’autodiscipline, témoigne la famille. De se rendre dans les supermarchés où les distances ne sont pas respectées, le port du masque aléatoire... Et ne parlons pas des terrasses des restos et des bistrots pleines à craquer, même si le rassemblement de plus de 50 personnes est interdit. » La rumeur court que le Suédois serait sportif et en bonne santé et que la configuration du pays, où se succèdent îlots isolés, montagnes, lacs et forêts ne serait pas favorable au développement du Covid. « Concernant les déplacements hors frontières, comme chacun, nous sommes inquiets évidemment de ne pas savoir si nous pourrons rejoindre nos familles pour les prochaines vacances estivales, dans la mesure où nous devrons évidemment prendre toutes les précautions nécessaires pour assurer aux uns et aux autres les principes de sécurité réciproques ! » Une famille entre espoir et patience...