UNE FOULE DE QUESTIONS
« L’activité est indispensable pour la nation française », a martelé le ministre de l’Économie et des Finances hier. Le gouvernement planche déjà sur un plan de relance
Il faut reprendre le travail et il faut qu’un maximum de Français reprennent le travail. » Le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a été clair hier sur LCI. Alors que la pandémie de Covid-19 sévit toujours sur nos territoires et dans le monde, les Français ne cachent pas leur peur quant au déconfinement et a fortiori à une reprise de leur activité professionnelle (en dehors du télétravail).
« Il y aura des faillites, quoi que nous fassions »
Selon une enquête réalisée par Elabe pour BFMTV, publiée hier, 63 % d’entre eux demeurent inquiets concernant cette perspective. Pourtant, « l’activité est indispensable pour la nation française », a martelé le ministre qui souhaite mettre fin à cette paralysie engendrée par une crise sanitaire historique. « Il faut préparer la reprise économique et nous la réussirons que si nous la préparons collectivement », a-t-il ajouté. « Il faut que nous nous retroussions les manches tous ensemble pour que le retour à l’activité se fasse dans les meilleures conditions possible », a-t-il enchaîné, avant d’évoquer un « message d’optimisme » à l’adresse des chefs d’entreprise et des salariés. « Nous allons nous relever, nous allons faire le maximum pour ça », a-t-il indiqué, soulignant ne jamais « avoir caché la gravité de la crise aux Français », en affirmant «dès les premiers jours la comparaison avec la grande récession de 1929 ». « Il faut être lucide, il y aura des faillites, quoi que nous fassions, nous le savons et c’est bien pour ça que je ne cesse de renforcer les dispositifs pour aider les entrepreneurs, il y aura des pertes d’emploi. »
« Plus d’investissement des entreprises »
Et le locataire de Bercy ne veut en aucun cas occulter le moyen ou le plus long terme : «Ilyauraun troisième temps qui sera celui de la relance sur lequel je commence déjà à travailler. » Cela devrait comprendre selon lui « plus d’investissement des entreprises, un soutien à la demande des ménages, un soutien aux secteurs qui ont été le plus durement touchés : le tourisme, l’aéronautique, l’industrie automobile ». Et du côté de l’exécutif, personne n’avancera sur le sujet d’une relance économique française au moins après un premier effet d’absorption de la crise par la reprise massive du travail, a-t-il expliqué. C’est-à-dire pas de ligne directive tracée avant le mois de septembre ou d’octobre : le chemin semble toujours semé d’embûches.