Nos départements « seront en vert le mai » selon Renaud Muselier
Président du conseil régional Sud Paca et de l’association des Régions de France, Renaud Muselier a débattu hier matin, en visioconférence, avec Édouard Philippe et une dizaine de ses ministres.
En savez-vous davantage sur notre sortie de crise ?
Nous avons le calendrier, la méthode et la différenciation, autour de la notion de progressivité. La nouveauté, c’est la carte de France bicolore, avec des départements rouges ou verts. L’objectif étant bien sûr d’avoir nos six départements en vert.
Est-ce tenable ?
Sur la carte de l’ARS que j’ai vue lundi, nous en avons déjà un vert, le Vaucluse, et cinq rouges. À l’exception des Bouches-duRhône, les quatre rouges peuvent basculer en vert. Hautes-Alpes et Alpes-de-HauteProvence assez rapidement, Alpes-Maritimes et Var d’ici au mai. Même si la circulation du virus reste plus intense dans ce dernier département.
Quels sont vos critères ?
Dans le Var, nous avions lundi patients hospitalisés dont en réanimation, et décès. À titre de comparaison, l’Oise avait patients hospitalisés et décès. À population équivalente, et avec une moindre capacité hospitalière.
Dans les Alpes-Maritimes : patients hospitalisés dont en réanimation, et décès. Chiffres équivalents à ceux de l’Aube, qui compte pourtant quatre fois moins d’habitants. Avec de tels écarts en zone rouge, on peut dire que le et le sont en orange. Au total dans la région Sud, nous avons personnes décédées. Le faisant le plus gros contingent.
D’ici au mai, qu’est-ce qui fera la différence ?
Malgré le beau temps, ne pas se déconfiner maintenant. Nous devons tous prendre bien conscience que l’avenir dépend de notre attitude aujourd’hui. Si l’on parvient au vert, pour cinq départements au moins sur les six, l’économie touristique repart tout de suite. Ça vaut quand même le coup de faire l’effort !
L’été, vous y croyez ?
Si l’on passe en vert, ça ira mieux. On pourra ouvrir plages, bars, restaurants, hôtels. Être opérationnels courant juin, tout en sauvant juillet-août. Là, oui, nous nous serons battus pour reconquérir notre liberté. Tous les problèmes ont des solutions. Porter un masque, se laver les mains, ne pas s’asseoir à côté du voisin, ne plus se faire la bise : apprendre à vivre différemment. Moi, je veux sortir, je veux respirer, je veux vivre. C’est simple, non ?