Retour à Brest par le train pour marins du Charles-de-Gaulle
Pas de photo, pas de présence extérieure souhaitée, pas de communication officielle : la Marine tenait à la discrétion, hier midi, pour transférer, de la base navale de Toulon aux quais de la SNCF, 190 marins, direction Brest. Elle avait affrété un train spécial pour permettre à une partie de l’équipage du Charles-de-Gaulle de rejoindre son domicile ou son affectation dans l’ouest et le nord de la France. « Heureux de partir enfin ! J’étais en quarantaine à Saint-Mandrier. Cela s’est bien passé, mais on était tous pressés de rentrer », confie un matelot, sac à dos et panier repas en main, direction sa voiture de train déjà bien remplie.
Tous masqués
Arrivés par bus et très encadrés par des policiers en tenue, les marins du Charles-de-Gaulle, en civil, étaient tous masqués pour monter à bord. Ils avaient au préalable reçu quelques victuailles de la part d’hommes en combinaisons blanches fermées de la tête aux pieds. Tous ont suivi le parcours mis en place pour eux : le long des bâtiments de la gare de Toulon sans possibilité de halte en ville. « Je suis de Bretagne et j’ai hâte de rentrer chez moi après toutes ces péripéties », ajoute un autre, qui ne souhaite pas en dire davantage sur son confinement et surtout sa vie à bord au retour vers Toulon. La très grande majorité d’entre eux ont été testés négatif au Covid19 et d’autres, qui étaient positifs à bord du porte-avions, ont été pris en charge et ont guéri à terre. On ignore, en revanche, si parmi les 190 militaires embarqués dans le train, certains étaient encore « positifs sans complications » au coronavirus. Ils ont, en tout cas, bénéficié d’un avis médical pour rentrer se confiner chez eux. Dans la soirée, tous ont rejoint leurs régions d’origine respectives. Après des semaines en mer... et des jours confinés à terre.
Près de mille ont guéri
Par ailleurs, cinq marins du porteavions sont toujours hospitalisés des suites de leur infection au Covid-19, 943 du groupe aéronaval ont guéri. Environ la moitié des effectifs placés en quatorzaine dans des sites militaires du Var ont été autorisés à poursuivre chez eux leur confinement. Parmi eux, les matelots originaires de l’ouest et du nord de la France ont donc été les premiers à embarquer à bord d’un train spécial. D’autres devraient suivre dans les jours qui viennent.