Var-Matin (Grand Toulon)

Lorentz,  ans : « Cette aide nous touche »

- C. P.

Le déconfinem­ent n’a pas été le signe d’un retour à la maison familiale pour Lorentz Ambah. Originaire du Gabon, cet étudiant en doctorat en droit, et étudiant entreprene­ur pour le programme « Pépite Paca Est », n’avait pas pu « anticiper le départ ». D’autant que billet d’avion aller et retour, d’un montant a minima de   euros, aurait été bien trop coûteux. Confiné pendant deux mois dans un studio à la résidence Le Fenouillet, le jeune homme, qui travaille pour le Crous en tant que veilleur pour la résidence, peut désormais être libre de ses déplacemen­ts sur un campus. « Mon travail n’a pas cessé malgré le confinemen­t. La plus grosse difficulté a été l’organisati­on de la journée en qualité d’étudiant en doctorat. J’avais mes petites habitudes d’aller à la bibliothèq­ue universita­ire pour prendre de la documentat­ion. Là, j’étais réduit à rester chez moi et à travailler via la documentat­ion sur Internet. Mais ce n’est pas vraiment une base scientifiq­ue de qualité », explique-t-il.

La perte du petit job

Comme ses camarades, il ne cache pas les difficulté­s financière­s. « En plus du Crous, je cumule en général avec des boulots au sein de l’université lors d’événements. Cela me permet d’avoir des ressources suffisante­s pour le mois. Là, j’étais contraint de n’avoir qu’un seul boulot et de demander une aide financière auprès de l’assistante sociale du Crous. Dès le début du confinemen­t, ils ont mis en place des aides alimentair­es et des aides financière­s pour l’ensemble des résidents », témoigne Lorentz. « Ceux qui sont rentrés chez eux, et ont déposé les clefs, n’ont pas à payer de loyers, poursuit-il. Mais pour nous, étudiants dont les parents sont loin, nous sommes contraints de rester en résidence. Des choses ont été mises en place pour nous faciliter la vie. » Une entraide entre résidents qui avaient une santé plus fragile s’est aussi formée pour aller faire les courses. Aussi, les étudiants ont-ils été particuliè­rement sensibles à l’action solidaire menée par la Banque étudiante alimentair­e avec le monde de l’entreprise. « Cette aide, cela nous touche, et certains étudiants ne vivent que grâce à cela », témoigne Lorentz, président du conseil des résidents étudiants. Mais les difficulté­s demeurent avec l’arrêt depuis deux mois de petits boulots qui les aident à payer le loyer et à pouvoir renouveler le logement pour la rentrée sans retard de paiement.

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(Photo DR) Lorentz Ambah, étudiant doctorat en droit.

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