Au McDo, des files d’attente dues à la sécurité sanitaire
Les établissements de la célèbre marque viennent de reprendre leur activité dans le Var, à emporter et en livraison, mais avec une production réduite en raison des contraintes à respecter
Avec des heures d’embouteillages en région parisienne, le retour des restaurants McDonald’s n’est pas passé inaperçu. Dans le Var, l’enseigne américaine a repris son activité à emporter et en livraison la semaine dernière. Mais avant cela, les franchisés des différents établissements ont dû faire face à un nouveau protocole mis en place par McDonald’s France. Un document de deux cents pages qui repense la façon de travailler, explique le communicant Yannick Augrandenis : «On a étudié comment mettre en place les différentes mesures barrières. Ce mode d’emploi a été à la fois validé par les salariés et le conseil scientifique. » Un travail en trois phases sur les processus à mettre en place avant, pendant et après l’ouverture.
Moins de production pour plus de sûreté
Claude Santiago, dirigeant des implantations de SixFours, La Seyne et Ollioules, précise comment le règlement a été appliqué dans ses restaurants : « Nous vérifions toujours les chambres froides, les installations électriques et le fait qu’il n’y ait pas de vandalisme. Nous avons ensuite travaillé une semaine avant la réouverture car qu’il fallait relancer les machines, procéder à une désinfection de beaucoup d’équipements. Ensuite, nous arrivons à l’installation de protections dans la cuisine et la mise en place des gestes barrières ». On retrouve, bien évidemment le port du masque, le lavage de mains, la prise de température à l’entrée (sur la base du volontariat) et la distanciation physique. Mais cette dernière est parfois difficile à assurer dans une cuisine dont la surface peut être restreinte. Aussi, le nombre d’employés a été considérablement diminué : « Nous avons actuellement cinq personnes contre douze ou treize habituellement », précise Claude Santiago. Une baisse qui entraîne « une production moindre », ajoute Christian Picquaert, franchisé des restaurants de La Garde, La Valette, Le Pradet et Hyères. « C’est ce qui explique les files d’attente. Une personne ne fait pas le boulot de trois. On ne peut pas produire plus. » Son homologue de Six-Fours complète : « Le plus important, pour l’instant, est l’appréciation permanente du respect de la sécurité des salariés. La production n’en étant qu’une conséquence ». Pour permettre tout de même une fluidité dans les commandes, la carte avait été réduite dans les premiers jours, mais ça n’a pas empêché le défilé de (trop) nombreuses voitures, déplore le professionnel : «À certains moments, on est obligé de fermer pour ne pas causer de troubles sur la voie publique. Quelquefois, on se heurte même à une petite forme d’indiscipline, obligeant l’agent de sécurité et les forces de l’ordre à agir ».
« On fait partie de la famille »
Christian Picquaert constate, lui, les remerciements sans faille des nombreux clients : « On a eu des réactions extraordinaires des gens qui n’arrêtent pas de nous dire merci. McDo, ça fait quarante ans que c’est implanté en France, donc on fait partie de la famille finalement. » Claude Santiago a la sensation que « les longues files d’attente résultent du mode de production réduit, prouvant le bon respect du protocole ». Il conclut : « C’est ce qu’attendent nos clients, mais c’est le prix à payer pour garder notre notoriété. Nous avons un devoir de transparence, un devoir d’exigence et on doit absolument mettre nos salariés en confiance, ce n’est pas discutable ».