Puces : une reprise en douceur
Distanciation entre les stands d’exposants, port du masque imposé ou fortement recommandé aux clients : les puces de Magic World et de Centr’Azur ont fait leur rentrée ce week-end
Àl’instar des galeries commerciales, les marchés aux puces ont reçu l’autorisation de rouvrir dans le cadre de la sortie du confinement. Mais pas à n’importe quelles conditions, évidemment. C’est un soulagement pour les forains dont la vente constitue le seul revenu. « ÀpartLa Crau et Solliès-Pont dans le secteur, rares sont les marchés où la vente de produits non alimentaire est permise, explique un exposant. Ona du mal à comprendre que les magasins puissent rouvrir dans des espaces confinés, et pas les marchés dans leur configuration habituelle. » Aux puces de Magic World, route des Marais, Guillaume Deleusse, organisateur depuis 20 ans, a vécu une reprise en douceur. Seulement 70 exposants se sont présentés samedi et dimanche, contre 200 en temps normal. Cette prudence a été aussi observée du côté des chineurs, peu nombreux. « Connaissant bien mon marché, je savais que j’avais l’espace disponible qui permettrait d’organiser la distanciation », explique Guillaume Deleusse qui a envoyé son plan en mairie. Les rangées de stands ont été espacées de 18 m afin d’éviter la promiscuité. Le port du masque est obligatoire pour les forains, fortement recommandé pour les visiteurs. Du gel hydroalcoolique est en libreservice aux snacks et aux WC dont le point d’eau a été déplacé en extérieur. « Nous avons eu un contrôle de police samedi pour vérifier que tout était en règle, ce que je comprends tout à fait », dit-il.
« Le port du masque rassure les clients »
Sur le parking de Centr’Azur, le même souci de sécurité a guidé Gérald Piro, qui gère le vide-grenier depuis cinq ans. « Nous avons rédigé un règlement qui a été accepté par la direction du centre et que la police nationale a contrôlé ce matin (hier) », dit-il. Ici, le masque est obligatoire pour tout le monde, sous peine d’exclusion. Les contrevenants sont d’ailleurs interpellés au micro. « On ne peut pas se permettre de risquer une fermeture à cause d’une négligence », reprend Gérald Piro. « Je crois que l’obligation de porter un masque rassure les clients », complète un forain. Si moins de chineurs que d’ordinaire étaient présents hier, ce n’était pas plus mal pour « relancer la machine ». D’autant que ceux qui se sont déplacés étaient des férus, des acheteurs.