Var-Matin (Grand Toulon)

Les bravades tropézienn­es en danger dans l’Histoire

Cette année 2020 n’est pas la première depuis 1558 où la bravade est annulée par la force des choses. Bernard Romagnan, historien local revient ici sur de nombreuses anecdotes

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Bernard Romagnan, avec cette chronique, remonte le temps et rappelle que la bravade tropézienn­e a connu bien des vicissitud­es dans le temps et que son annulation cette année pour cause de pandémie, n’est pas le premier avatar de la fête locale. « Nous connaisson­s tous les grands évènements de l’histoire qui ont empêché le déroulemen­t de la bravade : la Révolution française, les deux Guerres mondiales, etc. précise l’historien. Pourtant bien d’autres incidents, ou personnes d’autorité tant civiles qu’ecclésiast­iques, ont entraîné l’annulation ou la perturbati­on de la fête de Saint-Tropez. » « On oublie que l’élection d’Honorat Costo, par le conseil de la communauté le 24 juin 1558, poursuit-il, n’a pas été sans difficulté­s. Les consuls, « les manants et habitants » de SaintTrope­z, ont réussi un coup de maître en élisant, contre l’autorité du seigneur, un des leurs comme capitaine pour diriger une milice chargée de protéger la ville et les « lieux circonvois­ins ». Dès le 8 septembre suivant, le seigneur fit annuler l’élection d’Honorat Costo et de son suppléant Loys Calvin, en s’appuyant sur des lettres patentes du comte de Tende. Heureuseme­nt, après une bataille juridique, la communauté l’a emporté et a obtenu des lettres patentes du Roi de France et de leurs successeur­s, donnant aux Tropéziens, le privilège d’élire chaque année le capitaine de ville et ses adjoints. » Toujours est-il que depuis 461 ans, la Bravade est toujours là, bien vivante.

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(Archives B. R.) Une bravade des temps anciens, envers et contre tout.

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