Sixième mandat pour B. de Boisgelin
C’est un exercice auquel il est habitué depuis de nombreuses années. Il y a 37 ans, Bernard de Boisgelin participait à son premier conseil municipal d’installation. Puis, en mars 1989, il s’installait dans le fauteuil de maire de la commune de Saint-Martinde-Pallières, pour ne plus le quitter. Samedi soir, Bernard de Boisgelin a été réélu maire par le conseil municipal, à la salle de l’école. « Je vous remercie pour votre vote », s’est-il exprimé, en soulignant s’engager « pour le village, sans obligation, ni ambition ». Entourés de ses dix conseillers municipaux, le président de la communauté de communes Provence-Verdon a mené la séance avec un ton très paternel, présentant notamment aux deux nouveaux élus les procédures. Dans sa liste, bien que le panachage soit autorisé dans les communes de moins de 1 000 habitants (Saint-Martin en compte moins de 300), les onze candidats ont été élus dès le premier tour. En place désormais depuis trente et un ans, le premier magistrat a proposé à son conseil la nomination de deux adjoints, alors que la loi permet d’en avoir jusqu’à trois. Un choix argumenté par les économies qui pourraient être faites sur les indemnités de ce poste laissé vacant. Après un échange collégial, le choix s’est porté sur deux adjoints au maire. Ainsi, après vote, André Crespi est élu premier adjoint, et Chrystel Nardella, deuxième adjointe. Bernard de Boisgelin a également fait procéder au vote des représentants du conseil municipal auprès du CCAS (centre communal d’action sociale) et du SIVU (syndicat intercommunal à vocation unique de l’école des Pallières).
« Les intercos vont monter en puissance »
Quels sont vos sentiments après avoir été réélu maire par le nouveau conseil municipal ? Ce n’est pas un exercice de routine, surtout lorsque l’on voit les trois mois que nous venons de vivre. En ans de conseil municipal, on se rend compte qu’à chaque fois, il y a quelque chose de différent. Avec les années, on sent l’âge. Quand j’ai commencé, j’étais le plus jeune maire du Var (rires). Cette année, j’aurais pu plus renouveler mais j’ai choisi de repartir avec ceux qui le désiraient. Nous avons une moyenne d’âge plutôt jeune. J’ai beaucoup d’espoir avec les deux nouveaux entrants. Ils vont nous apporter un autre point de vue, des idées et de la motivation.
Quelles seront vos premières mesures ? Déjà, il faut continuer les travaux que nous avons entamés lors du mandat précédent. Le chantier du parc photovoltaïque ensuite. L’avenir du village va en dépendre compte tenu de la perte des recettes de l’État. Il permettra de compenser et de réaliser des investissements. On se battra pour réaliser le projet. Nous sommes au milieu du gué. Il faut traverser et obtenir le permis de construire.
Comment imaginez-vous le mandat - ? Quels sont les grands enjeux pour la commune ? Les conséquences de la période que nous traversons vont impacter les communes. C’est un grand enjeu car il va falloir reconstruire tout le tissu économique et social. Je pense que nous allons assister à une remise en cause de la politique, les communes risquent d’être impactées. C’est déjà bien engagé, mais les intercommunalités vont monter en puissance, surtout en milieu rural. Nous serons tous obligés de collaborer encore plus. L’enjeu environnemental et écologique déterminera les cinquante prochaines années. Je suis très attaché au PCAET (plan climat airénergie territorial). Nous devons le mettre en route dès maintenant. Le collectif et les citoyens doivent être impliqués.
Le nouveau conseil municipal à Saint-Martin : Bernard de Boisgelin (maire), André Crespi (premier adjoint), Chrystel Nardella (seconde adjointe), Mireille
Aubregat, Christine Bertrand, Sébastien Geoffroy, Régine Houben, Pascal Kinziger, Bernard Peglion, Stéphane Pinatel, Philippe Raynoird-Thal.