À Fréjus, les écoles vont rouvrir à partir du juin
Après avoir annoncé que les établissements scolaires resteraient fermés « jusqu’en septembre », David Rachline change d’avis. « Une perte de temps » selon son opposant Emmanuel Bonnemain
Le respect des règles de distanciation physique est extrêmement difficile à faire respecter par les enfants. J’ai donc décidé, dans le cadre du principe de précaution, que les écoles de Fréjus resteront fermées jusqu’à la fin de l’année scolaire. » Ainsi parlait David Rachline. C’était le 30 avril dernier. Trois semaines plus tard, le maire de Fréjus a changé d’avis. « La Direction de l’enfance et de l’éducation étudie, à ma demande, la possibilité de rouvrir les écoles le jeudi 4 juin pour les élémentaires et le 8 juin pour les maternelles » ,explique-t-il dans un communiqué laconique (1). La raison de cette volte-face ? «La situation sanitaire évolue positivement, écrit le premier magistrat. Si le contexte était trop préoccupant il y a quelques semaines pour envisager une réouverture immédiate, il s’avère aujourd’hui que nous pouvons envisager sereinement cette option. » Promettant une rentrée « dans les meilleures conditions possible » ,il précise que « tous les petits Fréjusiens dont les parents voudront les remettre à l’école » seront accueillis en classe. La restauration scolaire sera, « bien entendu », opérationnelle. L’ensemble des règles d’accueil doivent être précisées en « début de semaine. »
« Un beau gâchis »
Avant même que cette décision ne soit officialisée, le conseiller municipal d’opposition Emmanuel Bonnemain dénonçait «un beau gâchis ». L’ancien délégué départemental de l’UDI ne croit pas que ce « retournement » soit lié à l’évolution du contexte sanitaire : « Elle était tout aussi positive le 30 avril, ce qui a permis aux maires des communes voisines de rouvrir sans difficultés. » L’édile croit savoir que cette décision est « le fruit de deux facteurs : d’abord la pression des services de l’État, ensuite le retour d’expérience des autres communes de la Communauté d’agglomération. » « Au final, soupire-t-il, quelle perte de temps et d’énergie ! Pour les parents, qui ont dû jongler pour gérer les enfants en même temps que la reprise de leur travail. Et surtout pour les enfants eux-mêmes, privés d’enseignement en plus des semaines déjà perdues pendant le confinement. C’est bien cela le plus désolant ; les enfants de Fréjus sont les vraies victimes des décisions à l’emporte-pièce prises par un maire réélu par 23 % des électeurs. »