Leclerc : « 2021, ce sera un beau challenge »
Le Coronavirus aura sacrifié la 78e édition du Grand Prix de Monaco qui devait se courir hier. Le lot de consolation, c’est Charles Leclerc qui l’a décroché. Le pilote monégasque a eu la piste pour lui tout seul, hier matin pendant deux heures. Pas dans le baquet d’une F1 mais au volant d’une Ferrari tout de même, modèle SF90 Stradale - la seule hybride de la firme de Maranello - que le Monégasque a poussé jusqu’à 240 en pointe dans les rues de la Principauté, fermées à la circulation. Une virée cinématographique, sous l’oeil d’une légende du 7e art, Claude Lelouch, qui filmait un courtmétrage en résonance avec celui, culte, qu’il réalisa en 1976 à tombeau ouvert dans les rues de Paris au petit matin. Une fois les prises réussies et la voiture bien garée sur la place du Casino, Charles Leclerc s’est prêté à quelques confidences sur le possible retour à la compétition, en F1 cette fois, dans les prochaines semaines.
Avec ce tournage, vous avez retrouvé les sensations de conduite directe. Vous vous sentez prêts pour la reprise de la compétition ?
Ça ne sera pas facile même si, tous les pilotes, nous nous sommes entraînés plus que jamais pendant le confinement. Un muscle comme le cou par exemple, on ne l’utilise qu’en conduisant. On peut faire autant d’exercice qu’on veut à la maison, ce ne sera jamais pareil que rouler dans une Formule 1. Je m’attends à ce que la reprise soit assez compliquée physiquement. Mentalement, ça me manque tellement que je ne pense qu’à retrouver mon baquet ! C’est la première fois de ma vie que je ne fais pas de sport auto pendant trois mois. Et j’ai hâte de voir comment les pilotes se comporteront pour la première course, après un temps d’attente si long.
Les courses virtuelles, que vous avez enchaînées pendant le confinement (voir ci-contre), n’ont pas comblé le manque ?
Elles permettent plus de s’amuser et de donner quelque chose aux fans qui ressemble à la F1. Ceci dit, c’est toujours bon de conduire, même virtuellement !
Fin 2020, Sebastian Vettel quittera Ferrari, et Carlos Sainz rejoindra l’écurie. Comment vivez-vous ces changements ?
J’ai été spectateur de tout ça. Mattia Binotto m’a prévenu la veille de chaque annonce. Je respecte les décisions et les choix de Ferrari. Et je me concentre sur ce que j’ai à faire : conduire. Je ne me considérerai pas pour autant comme le numéro 1 de l’équipe en 2021. Carlos est un très grand pilote et il va le prouver à nouveau. Ce sera un beau challenge pour moi.
Allez-vous regretter Sebastian Vettel comme coéquipier ?
Il m’a énormément aidé et j’ai beaucoup appris à ses côtés. Avec Carlos, ce sera différent, c’est un jeune qui a envie de bien faire, je sais qu’il sera très rapide et encore une fois, ce sera un beau challenge !