Gilles Vincent rempile pour un 5e mandat
Réuni hier soir dans l’ancien restaurant scolaire, le conseil municipal a, sans suspense, réélu son maire sortant. Lequel a, notamment, appelé l’opposition à respecter la sérénité dans les échanges
Mesures sanitaires obligent, c’est dans l’ancien restaurant scolaire, aménagé afin de respecter les distances sociales, que se sont réunis hier soir – et sans public – les élus désignés au soir du 1er tour. Tous masqués, du moins jusqu’à l’élection du maire. Autre originalité, c’est un élu de La Vague mandréenne, la liste d’opposition, qui a ouvert la séance en tant que doyen. Denis Clave a ainsi rappelé les résultats du scrutin du 15 mars, qui a vu l’équipe conduite par Gilles Vincent l’emporter avec 64,04 % (1398 voix) devant celle menée par Jean-Ronan Le Pen 35,96 % (785 voix). Après une campagne agitée entre les deux camps, le doyen a rappelé les orientations de sa liste « pour une presqu’île plus verte, plus dynamique et plus apaisée » .Et d’ajouter : « Nous nous efforcerons de travailler pour le bien commun et de faire des propositions constructives dans le respect de chacun ». Tandis que le maire sortant soufflait à l’oreille du doyen quelques conseils méthodologiques, ce dernier a appelé les candidatures au poste de premier magistrat. Si Jean-Ronan Le Pen a déposé la sienne face à Gilles Vincent, les voix se sont logiquement réparties selon le nombre d’élus de chaque liste : 24 pour le chef de file de la majorité et 5 pour son opposant. Et le doyen de déclarer Gilles Vincent « élu maire de Saint-Mandrier-sur-Seine »... « Euh, sur-Mer », reprenait-il, s’excusant pour cette bévue.. Dans la foulée, le premier magistrat a remercié les Mandréens « qui ont rejeté l’amateurisme et fait le choix de l’expérience et de la compétence ». Et de souligner : « Notre résultat est le meilleur que nous ayons obtenu depuis notre première élection en 1995, ce qui me conforte dans notre vision de l’administration de cette commune. (…) ». Puis Gilles Vincent a mis en garde ses opposants : « Le conseil municipal ne s’est pas toujours déroulé dans un climat de respect mutuel. Je ne laisserai personne perturber son bon fonctionnement. Saint-Mandrier ce n’est pas Paris ». Et le maire d’appeler à « une écoute réciproque et à la sérénité dans les échanges ». Après l’élection des huit adjoints, tous membres de la majorité, Gilles Vincent a adressé un autre message à ses opposants : « Nous sommes prêts à travailler ensemble, mais ça ne dépend que de vous ». Désormais installé, le conseil municipal se met à l’ouvrage pour « mettre en oeuvre les projets programmés et les actions que la population a plébiscité par son vote ». Prochaines étapes : la désignation des commissions, le débat d’orientation budgétaire et le vote du budget.