« Bouge ton été » pour rattraper les décrocheurs
Depuis 2014, la Ville améliore régulièrement son dispositif « Bouge ton été », multipliant les activités culturelles et sportives à destination des jeunes. Mais forcément, dans la crise sanitaire actuelle, les mois de juillet et août prochains auront une saveur particulière. C’est pourquoi « Bouge ton été » va être « élargi et renforcé ». Histoire de proposer aussi quelque chose de spécifique à l’attention des minots qui n’auraient pas mis les pieds dans un établissement scolaire entre mars et septembre.
L’USS des frères Fickou partenaire
« Habituellement, on touchait 2 000 à 2 500 jeunes avec des activités ludiques, explique Nora Boujemaoui-Kabache, directrice du service des 0-25 ans pour la mairie de La Seyne. Là, on compte ajouter une dimension apprenante, éducative… » Un panel qui irait des belles valeurs du sport à l’accès à la culture, jusqu’aux cours de soutien, ateliers préparation de CV et autres sessions découverte des outils informatiques. Pour cela, la Ville pourra compter sur de solides partenaires, tels l’entreprise Fortil, l’association Face Var ou encore l’Union sportive seynoise, à laquelle les frères Fickou entendent apposer l’image d’un « club solidaire ». Des sessions rugby, avec la discipline et les règles de vie qui vont avec, devraient ainsi être proposées par des éducateurs. Une vingtaine d’autres associations seront aussi de la partie pour élargir le panel d’activités estivales… sans que l’on sache toutefois encore ce qu’elles seront en mesure de proposer, vu le contexte. Le maire Marc Vuillemot, qui se dit préoccupé du sort des décrocheurs et ce que cela pourrait induire pour la vie de la cité, estime en tout cas « vital » ces activités « pour qu’à la crise sanitaire ne s’ajoute pas une crise socio-éducative ». Et de citer l’exemple du collège Wallon où sur les 275 élèves attendus dans l’établissement il y a quelques jours, seuls 35 étaient présents… Rappelons qu’à l’origine, le dispositif « Bouge ton été » avait été créé pour répondre à l’apparition de « piscines sauvages » en plein quartier Berthe. L’idée était alors d’aider les familles qui ne pouvaient pas partir en vacances en faisant en sorte que « les gamins ne restent pas sur le bitume ».