Catherine de Pontevès : le page, l’abbé et le chevalier
Les Bandolais connaissent, peu ou prou, les étapes de la naissance de la commune qui s’est séparée de La Cadière en . L’histoire a retenu François de Boyer de Foresta, marquis. Mais se souvient-on de sa mère, Catherine de Maurel de Pontevès (son père était surnommé « le Crésus » de Provence !), qui a épousé François le premier, à Aix-enProvence le juin ... et de sa nombreuse progéniture ? Jean-Marie Schneider, historien communal, raconte: «Bien avant que son aîné devienne le seigneur de Bandol, veuve à l’âge de ans, d’une intelligence remarquable et habile diplomate, elle va oeuvrer pour l’indépendance de l’arrière-fief de Bandol. Devenue « Présidente » et tutrice, elle rencontre en le puissant Philippe de Vendôme, Grand prieur de France, puis deux ans plus tard s’adresse à Louis XIV par un placet soutenu par l’Intendant de Provence Le Bret. Dès elle confie ses fils au lycée Louis-LeGrand à Paris. On connaît la destinée de l’aîné qui soutient sa thèse de droit en et rejoint Bandol l’année suivante. Le second fils, Nicolas, appelé M. de SaintJulien, devient le page de la Dauphine (Anne de Bavière) ; il entre comme cornette de dragons au régiment de La Lande. Il tombe malade peu après avoir obtenu une lieutenance et meurt à Manosque en juin , à ans. Le troisième fils, Pierre Jules, dit le petit abbé, est destiné à « la tonsure », il n’a que douze ans. Mais en , ayant peu de penchant pour l’Eglise, il quitte le collet pour l’épée et est reçu chevalier de Malte en . Il meurt à Aix le mai . Le quatrième enfant, André Joseph, dit M. de La Penne, puis « le chevalier de Bandol », est encore au collège en (il a quinze ans). On songe à lui pour une autre place de page dans une maison royale. Il est finalement reçu garde de la marine le janvier et meurt noyé le novembre après avoir embarqué à Toulon à bord du vaisseau Le Vaillan». La Présidente de Bandol aura également trois filles.