Limoges : un ex-militaire aurait projeté un massacre de masse à la synagogue
Soupçonné d’être proche des milieux suprémacistes, un individu a été interpellé, hier matin à Limoges, par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Cette interpellation a eu lieu dans le cadre d’une enquête pour association de malfaiteurs terroriste, ouverte le 12 mai dernier par le parquet national antiterroriste. Placé en garde à vue, cet homme de 36 ans, a ensuite été conduit au siège de la DGSI à Levallois-Perret pour y être entendu. Le suspect, âgé de 36 ans, a un profil proche des milieux d’extrême droite et serait fasciné par les tueurs de masse. Selon franceinfo.fr, il publiait régulièrement des contenus haineux et antisémites sur le réseau social Minds, un réseau alternatif où se réfugient et échangent nombre de néonazis. Ces derniers temps, il avait renouvelé ses appels au grand remplacement et avait confié sa profonde admiration pour le tueur de masse Brenton Tarrant, qui a tué l’an dernier 51 personnes dans des mosquées en Australie. Le suspect avait été placé sous cybersurveillance. C’est la publication sur Internet d’une photo présentant un homme armé et porteur d’un masque à gaz qui a notamment poussé les services de renseignement à procéder à l’interpellation.
Toujours en garde à vue
En début de soirée, il se trouvait toujours en garde à vue dans cette enquête, une mesure qui peut durer jusqu’à quatre-vingt-seize heures. Selon les informations de BFMTV, cet agent de sécurité, présenté comme viscéralement antisémite, aurait eu un projet de massacre de masse dans une synagogue. Toutefois, les enquêteurs ne savent pas encore s’il comptait réellement passer à l’acte. Lors d’une perquisition à son domicile, des explosifs artisanaux de type mortier avec boulons et clous et des armes blanches ont été retrouvés chez lui. La justice antiterroriste s’est saisie ces dernières années de plusieurs dossiers où apparaissent des suspects appartenant à la mouvance de l’ultradroite. Parmi ces dossiers figure notamment l’enquête portant sur un groupe appelé OAS et démantelé en octobre 2017. Il est soupçonné d’avoir envisagé des attaques contre le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner et le leader de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon, ou des lieux fréquentés par la communauté musulmane.