Var-Matin (Grand Toulon)

Les écoliers seynois au pain et à l’eau

- MA.D. mdalaine@nicematin.fr

Jean est en colère. « Ça fait trois semaines que ma fille mange du pain et des chips tous les midis », râle ce papa d’une élève de maternelle scolarisée à Eugénie-Cotton. « On a connu des repas plus équilibrés… » Et d’ajouter : « Autant je pouvais comprendre qu’on leur serve des sandwichs au début, mais maintenant que la cuisine centrale est rouverte, franchemen­t, je ne vois pas ce qui empêche les repas chauds… » Cette situation, vécue dans les 31 écoles de la ville depuis le 14 mai, avait été annoncée par la municipali­té quelques jours avant la reprise. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il ne s‘agissait pas, alors, d’une exception seynoise. Partout en France, des communes avaient ainsi privilégié, postconfin­ement, l’option de servir des repas froids de type « pique-nique » aux enfants.

Le retour des salades depuis hier

Plus pratique à préparer dans le cadre du protocole sanitaire, ne nécessitan­t pas de couverts considérés il y a peu encore comme possibles vecteurs du virus dans les écoles, le « snacking » a eu la cote sur tout le territoire national. Autre avantage cité aux premiers temps du déconfinem­ent : les sandwichs industriel­s permettaie­nt alors de limiter largement le gâchis alimentair­e face à « la faible visibilité sur les effectifs municipali­té. Si ces premiers jours du retour à l’école n’ont dû guère satisfaire les gastronome­s en culottes courtes, reconnaiss­ons que les palets et estomacs se portent aujourd’hui un peu mieux. Depuis deux semaines, ce sont des sandwichs faits sur place, « avec pain frais et garniture “maison” », qui sont servis aux minots. « Le tout accompagné de chips, fromage ou laitage et de fruits frais pour garantir un apport nutritionn­el au plus près des recommanda­tions », assuret-on en mairie. Et hier, les établissem­ents ont vu l’arrivée de « salades composées complètes incluant les apports en protéines et légumes ou féculent ». », dixit la

Un plat qui sera au menu deux fois par semaine en contenants individuel­s fermés.

Le prix des repas baisse d’,

Mais alors que de nombreuses communes ont réussi à adapter leur organisati­on pour finalement proposer des repas « traditionn­els » aux bambins, l’option « chaud » ne semble toujours pas dans les cartons de la cuisine centrale seynoise. « Ce système de repas froids est la seule solution pour pouvoir servir les enfants dans le respect des règles d’hygiène relatives à la restaurati­on collective », tranche la Ville, sans guère d’autres précisions. Et d’expliquer aussi que « le service de repas chauds ne permettrai­t pas d’assurer le respect des protocoles dans ces situations hors du commun. » Situations où, distanciat­ion sociale oblige, une partie des repas sont en effet servis en extérieur ou dans les classes, et non dans les réfectoire­s des cantines. Reste à savoir si, comme le préconise désormais le Conseil scientifiq­ue, les règles sanitaires pourront être allégées d’ici la fin juin. En attendant, le maire Marc Vuillemot a pris la décision de baisser le prix des repas de la restaurati­on scolaire de 1,20 €, faisant passant leur coût de 3,50 € à 2,30 € .Du pain béni pour certaines familles.

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(Photo illustrati­on Ph.A.) Ailleurs dans le Var, nombreux sont les petits écoliers à devoir aussi se contenter d’un repas froid à l’école depuis le déconfinem­ent.

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