Cent vingt élèves ont retrouvé le collège
Après deux mois d’interruption, le collège Pierre-de-Coubertin a enclenché une reprise des cours échelonnée sur plusieurs semaines. Après la rentrée, le 18 mai, des sixième et cinquième, se sont les élèves de quatrième et troisième qui ont pu reprendre le chemin du collège en fin de semaine dernière. Ces deux derniers niveaux reprendront les cours en alternance un jour sur deux. Les contraintes sanitaires imposent un bouleversement important, tant pour les élèves que pour les professeurs et les parents. En raison de la limitation des classes à quinze élèves, le retour dans les établissements a dû se faire sur la base du volontariat des parents. Les élèves qui restent à la maison ont l’obligation de poursuivre l’enseignement à distance. Pour les professeurs, cela demande une articulation entre l’enseignement en classe et à distance. Selon Valérie Biondi, la principale du collège, « s’est bien passée. Elle a été facilitée par le fait que seulement cent vingt élèves ont repris le chemin du collège. Les cours se déroulent dans le calme. Il y a moins de stress. Les élèves respectent les gestes barrières. Et les enseignants ont découvert une situation idéale de travail. D’un autre côté, cela implique que les professeurs présents continuent les cours à distance par le biais du logiciel de gestion de vie scolaire. Cette forme d’enseignement permet à l’élève de réviser les cours et d’acquérir de nouvelles compétences. Concrètement, les collégiens reçoivent des documents chez eux, souvent accompagnés d’exercices à réaliser. Il y a également la classe virtuelle, utilisée par un grand nombre de nos enseignants, qui donne de très bons résultats. Par le biais de visioconférences, les élèves peuvent interagir, communiquer, voir des présentations et discuter.
Seulement, cet enseignement à distance peut être un accélérateur d’inégalités sociales. Certains foyers, notamment les plus modestes, ne possèdent pas forcément
le matériel informatique indispensable pour pouvoir suivre correctement les cours. Il demeure une inégalité considérable entre l’élève qui peut s’appuyer sur des parents ayant la capacité de l’aider et celui qui a des parents maîtrisant très peu, voire pas du tout les savoirs scolaires. Afin d’endiguer le décrochage, certaines familles ont été contactées
par les animateurs du Contrat local d’accompagnement scolaire (CLAS) du Luc pour essayer de les inciter à envoyer leurs enfants au collège. Je profite de l’occasion pour remercier l’ensemble des enseignants et l’ensemble du personnel pour leur engagement dans cette période difficile .»