Campings : les vacanciers arrivent au compte-goutte
S’ils sont autorisés à rouvrir depuis le 2 juin, certains établissements de l’agglo reçoivent peu – ou pas – de vacanciers. Bien que ce mois s’annonce maigre, les espoirs sont placés en juillet et août
Terre de campings, l’Est-Var retient son souffle. L’hôtellerie de plein air, qui constitue une part importante dans les nuitées des vacanciers dans ce coin du département, a pourtant déjà l’autorisation d’ouvrir. Mais, comme le rappelle le président du syndicat de ce secteur pour le Var, la plupart des établissements ont très peu – voire pas encore – de clients (lire ci-dessous). C’est, par exemple le cas du camping du Bravet, à Caïs (Fréjus), qui n’a pas encore ouvert. « On aimerait vraiment pouvoir déjà reprendre notre activité, mais on n’a pas encore été livrés. On attend notamment les lignes de distanciation et des panneaux de signalisation qu’on a commandés depuis un petit moment, explique Catherine Felix qui, avec son mari Aimé, tient le domaine. On ne refuse jamais personne, si des campeurs se pointent, on les accueillera avec plaisir. Mais pour l’instant, on n’est pas prêts ».
Sans jamais se départir de son sourire, elle n’a rien à cacher : «Je vous avoue qu’on n’a pas encore reçu beaucoup d’appels de réservations, pour juin. En revanche, les perspectives de juillet et août nous redonnent un peu le sourire ! »
Les fidèles reviennent
Camping d’une trentaine d’emplacements, dans un domaine d’une vingtaine d’hectares, le Bravet a fait du calme et de la nature ses points forts.
« C’est ce que cherchent les habitués. D’ailleurs la plupart des appels, en ce moment, viennent de clients qui, pour certains, sont fidèles depuis 25 ans, souligne-t-elle. Il y a un vrai esprit de famille ici. Mon mari et moi nous faisons aider par nos enfants, Yannick, Marie et Honoré. Ce que cherchent aussi les campeurs, c’est l’environnement : nous jouissons d’une grande ferme, d’une belle oliveraie et même d’une miellerie ! »
Pour Marie et Yves, gérants du camping résidence de l’Éléphant, à Boulouris (Saint-Raphaël), la donne
est à peu près la même. « On a pu ouvrir dès le 3 juin, mais les premiers vacanciers ne sont arrivés que ce dimanche, atteste la coresponsable. C’est encore très calme. On est une petite structure, il y a 28 mobil-homes, donc ça peut aller vite
si les réservations reprennent. Pour l’instant, juin est calme, mais on est confiant pour juillet et août ! D’ailleurs c’est surtout en août qu’on reçoit le plus d’étrangers des pays
voisins. Alors on reste positifs. » Un peu plus loin, à Agay, le camping La Vallée du Paradis, avenue du Gratadis, connaît aussi des débuts bien timides. L’établissement, qui revendique 180 emplacements et peut donc accueillir environ 800 personnes, vient de recevoir ses tous premiers vacanciers. « Ils sont arrivés samedi dernier. Mais ça va venir, on a bon espoir,
explique-t-on. Pour juin, on a quelques réservations pour la seconde quinzaine du mois, et ça devrait vraiment démarrer en juillet. »
Belges dans l’expectative
D’autres campings arrivent toutefois à tirer leur épingle du jeu. C’est le cas à La Bastiane, chemin des Suvières à Puget-sur-Argens, ouvert depuis vendredi dernier, où le gérant, Christophe Defert, a accueilli déjà une quinzaine de familles. « Ce sont exclusivement des gens de la région, atteste-t-il. On les sent ravis et libérés après des mois d’incertitude et de confinement. Juin reste toutefois un mois très calme ; il faut dire que la météo, en ce moment, n’est pas au rendez-vous. Les gens se décident en fonction du temps qu’il fait et au dernier moment, donc on verra... Début juillet est relativement calme également. Les Belges, par exemple, sont dans l’attente d’en savoir plus sur la réouverture des frontières. Mais fin juillet, août et septembre sont prometteurs ! » Le14 juillet pourrait bien être le véritable coup d’envoi des vacances au camping.