Le « merci » de Destremau
Le Toulonnais, engagé sur le prochain Vendée globe a dévoilé hier le nom de son nouveau bateau depuis le port de Saint-Malo. FaceOcean n’est plus, dîtes simplement « merci » !
En 2016, pour sa toute première expérience en solitaire, Sébastien Destremau a fini bon dernier du Vendée Globe (18e). Mais son aventure, qui aura finalement duré 124 jours en mer, a été si rocambolesque et même controversée qu’elle a touchée au coeur le grand public et émue jusqu’au pape François. Dettes, avaries techniques, famine, côtes fêlées, le Toulonnais en aura vu de toutes les couleurs pour aller au bout de l’épreuve et la terminer, coûte que coûte. Mais cette résilience qui l’a rendu d’autant plus accessible et humain aux simples terriens lui a valu un accueil si chaleureux à son arrivée au Sables d’Olonne, plus de 50 jours après Armel Le Cleach, le premier, qu’il n’en est toujours pas revenu... Ou plutôt si. Avec la volonté de prolonger encore ses rêves et aujourd’hui le profond désir de redire « merci » comme il l’avait déjà fait au terme de son allocution le 11 mars 2017 à son arrivée en s’adressant aux milliers de personnes venues l’accueillir aux Sables après 124 jours de solitude.
Un simple « merci » qui en dit long...
Voilà pourquoi son Imoca ne s’appellera plus « FaceOcean » mais « merci ». Un simple « merci » qui en dit long sur son humanité et qu’il veut porter comme un étendard sur sa grand-voile autour du monde : « Pour le prochain Vendée Globe, mon bateau s’appellera « Merci » a-t-il dévoilé hier en audioconférence depuis le port de Saint-Malo. Il porte la notion de gratitude afin de resserrer les liens entre les hommes autour du monde et soutient ce message intime, professionnel ou planétaire, du merci maman au merci la terre. Je veux donner du sens et du coeur à cette aventure en solitaire sans escale et sans assistance. » Et ce n’est pas tout. Outre ce message universel, le Toulonnais va aussi s’attacher à ce que son aventure soit parfaitement neutre en carbone pour la planète.
Tourné vers les autres
C’était la condition sine qua non de sa participation et il tenait à rappeler son engagement hier, 8 juin 2020, à l’occasion de la Journée mondiale de l’océan. Déjà très suivi en 2016, nul doute que Sébastien saura à nouveau convaincre le grand public du bien-fondé de sa démarche et de sa volonté d’y associer le plus grand nombre : « faire le tour du monde poussé uniquement par la force du vent est un message fort, mais nous devons faire davantage que brandir des pancartes » assure le skipper toulonnais plus que jamais tourné vers les autres.