Var-Matin (Grand Toulon)

Un peu, beaucoup, virtuel... Mans

Les 24 Heures du Mans virtuelles réuniront ce week-end 200 pilotes, en associant as du volant et cracks de la simulation. Charles Leclerc, Norman Nato et Théo Pourchaire se piquent au jeu !

- Textes : Gil LÉON

Depuis que tous les championna­ts, toutes les séries, rongent leur frein en guettant le bout du tunnel, certains s’y adonnent beaucoup, passionném­ent, voire à la folie. Tandis que d’autres y goûtent un peu... ou pas du tout. Déjà en plein essor, la vague du simracing, boostée par cette crise sanitaire ayant cloué pas mal de monde à la maison, déferle comme jamais aujourd’hui. Grâce aux nombreux as du volant - et du guidon - qui se prennent au jeu - en ligne -, les courses virtuelles crèvent l’écran. Elles font aussi couler des flots d’encre et de salive. Sujet pour le moins clivant, l’e-sport alimente des débats sans fin entre convaincus et sceptiques. Ici, pas question de prendre parti. Si notre oeil de dinosaure époque Pac-Man est ébloui par la modélisati­on des circuits et des machines, il n’a pas gardé une image impérissab­le de ces épreuves où tous les coups bas sont permis quand on supprime l’option « dégâts matériels ». Par exemple ce GP de Monaco des F1 Esports Virtual GP Series, remporté par George Russell devant Charles Leclerc, qui s’est parfois transformé en ridicule guéguerre d’autos tamponneus­es, le 24 mai, tout comme les 500 Miles d’Indianapol­is, quelques jours plus tôt. Qu’en sera-t-il des 24 Heures du Mans où 50 équipages de 4 (comprenant chacun 2 simracers au maximum et 2 pilotes profession­nels au minimum) vont en découdre le week-end prochain sur la plate-forme rFactor 2 ? À première vue, le double tour d’horloge conjointem­ent orchestré par l’Automobile

Club de l’Ouest (ACO), le championna­t du monde d’endurance (FIA WEC) et Motorsport Games a fière allure.

Du beau monde sur la grille de départ

Il y a d’abord cette grille de départ pleine à craquer : 30 LM P2 (Oreca 07) et 20 GTE (Ferrari, Porsche, Corvette, Aston Martin), soit 50 engagement­s sélectionn­és parmi les 85 dossiers reçus. Il y a aussi, et surtout, cette liste de noms assez exceptionn­elle. Côté pilotes : Verstappen, Leclerc, Norris, Gasly, Giovinazzi, Alonso, Button, Massa, Vergne, Montoya, Barrichell­o, Fisichella, Panis, Pagenaud, Buemi, Lotterer, entre autres... Côté constructe­urs : Toyota, Alpine, Ferrari, Corvette, Porsche, Aston Martin. Des teams de renom, tels Penske, Rebellion, AF Corse, Signatech, TDS, figurent également à l’affiche, tout comme les mastodonte­s du simracing que sont Williams

Esports, Zansho, Redline, FA Racing, Veloce, R8G. Excusez du peu... Alors, qu’on se le dise : top départ samedi à 15 heures. Tout simplement en lieu et place de la 88e édition de la classique mancelle différée de trois mois (19-20 septembre). Là aussi, il faudra tenir la distance, gérer la transition jour-nuit, l’usure des pneumatiqu­es, la consommati­on d’essence, les changement­s climatique­s. Et aussi faire gaffe au trafic, Messieurs, puisque chaque accident entraînera un passage forcé par les stands. Notre oeil de dinosaure a hâte de voir ça. En espérant que les trois ambassadeu­rs de l’extrême Sud-Est en lice, Charles Leclerc (Ferrari F488 n°52), Norman Nato (Oreca 07 n°16) et Théo Pourchaire (Corvette C7.R n°99), sauront tirer leur épingle du jeu.

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Pierre Gasly et Max Verstappen : coéquipier­s l’an dernier dans le paddock du GP de Monaco, adversaire­s ce week-end au départ des  Heures du Mans virtuelles.

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