Var-Matin (Grand Toulon)

Le « mardi de la colère » n’oublie pas le médico-social

Rassemblés, hier soir, devant le foyer d’accueil médicalisé, les militants à l’appel de l’UD CGT Santé et Action sociale, veulent plus de moyens humains et financiers pour « mieux travailler »

- CATHERINE PONTONE

Ils ont décidé de faire du mardi, le jour de la colère. Pour son troisième jour de rassemblem­ent depuis le 26 mai, l’Union départemen­tale CGT Santé et action sociale a manifesté, hier soir, devant les portes du foyer d’accueil médicalisé, Ensolenne, au 135 allée Georges-Leygues à La Barentine, géré par l’associatio­n l’Adapei. Après les hôpitaux publics et l’Ehpad, les militants et les citoyens avaient choisi symbolique­ment ce site médico-social pour mettre en avant les difficulté­s que rencontren­t depuis des années, les secteurs sociaux et médico-sociaux.

« La perte de sens de nos métiers »

« Ils vivent l’austérité économique qui organise des fermetures de services, la surcharge de suivis, l’absence d’accompagne­ments profession­nels, les injonction­s paradoxale­s, la perte de sens de nos métiers et de nos missions de protection , a détaillé, hier soir, Isabelle Godard, secrétaire générale de l’UD Santé et de l’action sociale. Les secteurs du social et du médico-social ont été, eux aussi, en première ligne pour soutenir les population­s les plus démunies, les plus précaires, le monde de la rue, les réfugiés. » Comme les personnels soignants, ils ont été confrontés à la problémati­que des moyens de protection au début de la crise sanitaire. « Les gens se sont adaptés à la situation de la pénurie de masques et de personnels », commentait, Michel Audibert, délégué syndical CGT à l’Adapei.

Conditions de travail

Pour ce profession­nel exerçant, depuis trente ans, dans le champ du handicap, « la reconnaiss­ance des métiers et des compétence­s des personnels » doivent être prioritair­es. « Les personnels du privé lucratif, du sanitaire ou du médico-social ont des conditions de travail fortement dégradées et ont des revendicat­ions communes ». Elles se résument, entre autres, pour la représenta­nte départemen­tale par « des moyens humains, une embauche massive de personnels qualifiés. » La condition sine qua non pour « mieux travailler » dans un secteur, frappé, aussi, par des fermetures de lits, et qui s’est senti « oublié » au début de crise. Ils attendent, non plus « des promesses »maisdes « actes pour le bien commun qui est la santé et l’action sociale.» Et tous d’appeler à la grande manifestat­ion, du 16 juin, portée par une intersyndi­cale. « Tous dans la rue le 16 juin, place de La Liberté, pour le monde d’après, solidaire ».

 ?? (Photo Frank Muller) ?? Les militants et les citoyens ont symbolique­ment applaudi à  heures, hier, devant le foyer de l’Adapei, à La Palasse-La Barentine pour rappeler combien le soutien de la population au monde des personnels de la santé et de l’action sociale doit perdurer dans « le monde d’après ».
(Photo Frank Muller) Les militants et les citoyens ont symbolique­ment applaudi à  heures, hier, devant le foyer de l’Adapei, à La Palasse-La Barentine pour rappeler combien le soutien de la population au monde des personnels de la santé et de l’action sociale doit perdurer dans « le monde d’après ».

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