Dorian Munoz : « Le monde d’après, c’est nous ! »
Malgré un score décevant au premier tour (15 %), le candidat du Rassemblement national dit toujours croire en ses chances d’être le prochain maire de La Seyne
Quel est l’état d’esprit qui vous anime à trois semaines du second tour ? C’est clairement une nouvelle campagne qui démarre. Après cette crise sanitaire sans précédent, le contexte n’est pas du tout le même. Les attentes ont également changé. Mais mon état d’esprit, lui, n’a pas évolué. Je veux rester combatif jusqu’au bout. On croit plus que jamais en nos chances de victoire.
Avec un score de % seulement au premier tour, ce sera difficile… Nos chances sont réelles. Je ne suis pas déçu par mon score, parce qu’on ne sait pas ce qu’il représente réellement. L’électorat populaire et les personnes âgées - une grande partie de notre électorat - ne se sont pas déplacés aux urnes par crainte pour leur santé. D’ailleurs ils ont eu raison. Mais si demain mon électorat se mobilise, je l’emporte.
N’êtes-vous pas là davantage pour vous installer dans le paysage politique seynois ? Mais ça, c’est fait ! Je suis
Seynois, je vais le rester et je vais me battre jusqu’au bout ici pour l’emporter et changer les choses. Ce n’est pas une candidature de témoignage. Je ne suis pas là pour jouer le coup d’après. On n’est pas aux échecs, là. Je joue tous les coups à fond. On dit que je suis encore jeune ? David Rachline avait ans quand il a pris Fréjus…
Vous parlez encore de Fréjus… (il coupe) C’est l’exemple. La gestion RN, ça marche, ce n’est pas de ma faute. Je ne vais pas m’excuser du fait qu’essayer le Rassemblement national, c’est l’adopter !
Vous ne visez pas déjà un peu les départementales l’an prochain ? Ça va vite arriver. Si je ne suis pas élu maire, je serai sûrement candidat aux départementales. Mais là, actuellement, ce sont les municipales qui se jouent. Et avec une gauche qui fusionne au forceps, une droite divisée et « Macroncompatible », le seul qui va défendre l’intérêt des Seynois, c’est moi. Le seul qui a une liste unie, c’est moi. Les autres ont des mandats depuis des années et n’ont rien fait pour la ville…
Deuxième sur votre liste, on trouve Isabelle Deylon, qui est élue régionale en Bourgogne Franche Comté. Ça fait un peu parachutage… Ça fait un an et demi qu’elle habite ici. Et puis moi, je vois ses capacités. Elle est experte comptable, commissaire aux comptes, elle a une certaine expérience des finances. Ça tombe bien : ça fait douze ans qu’on n’a pas de mecs
compétents en finance. Je prends les gens en fonction de leurs qualités, pas parce que je copine et que, comme certains, je veux partager la gamelle.
Un mot sur l’actualité. Ce qui s’est passé à Berthe donne-t-il de l’eau à votre moulin ? Non, c’est malheureux. Mais ça montre que la sécurité, c’est primordial et que nous devons faire un effort sur le sujet. Cet événement nous donne raison. Un gamin de sept ans qui prend un plomb dans la tête… Je me mets à la place des parents, ce n’est pas vivable.
Ça veut dire quoi « effort sur la sécurité » ? Ça veut dire augmentation des effectifs de police, une police municipale présente h/, un déploiement
des vidéosurveillances, des agents derrière les caméras… Je ne trouve pas que la priorité ce soient les pistes cyclables ou les ponts autoroutiers collés au Mercure, voire les passerelles piétonnières à millions d’euros ! Aujourd’hui la priorité, c’est de sauver les emplois, sauver les commerces et assurer la sécurité des gens.
Le Covid a-t-il changé votre vision de la politique ? Non. Car le Covid est le résultat du monde d’avant. Un monde ultra-libéral, mondialiste où, en France, on a bradé nos hôpitaux et notre industrie… Ce n’est pas mon monde. Nous, au Rassemblement national, on est le monde d’après.