Pour Philippe Vitel, Sandra Torres manque de « brio et de fair-play »
Moqué notamment par Hélène Rigal et Arthur Bongrain, conseillers nationaux démissionnaires des Républicains dans une lettre ouverte au parti de droite (notre édition d’hier), l’ancien député Philippe Vitel, secrétaire départemental des LR, se dit « indifférent aux petites attaques personnelles » venues du clan de Sandra Torres. Mais il en profite pour rappeler que l’élue régionale a été suspendue des LR et qu’une procédure d’exclusion du parti est en cours. « Elle connaissait les règles du jeu du premier tour. Ce devait être une primaire de la droite. Elle a largement perdu, elle aurait donc dû se retirer au profit de Nathalie Bicais », explique-t-il. Et de poursuivre, offensif : « Elle a mis en péril son camp alors que la victoire était probable pour la droite à La Seyne. En politique, il y a des règles à respecter. Et dans la vie, il faut avoir du fair-play, du panache, du brio… Aujourd’hui, Sandra Torres manque de tout ça. » Philippe Vitel ajoute qu’Alexandre Risacher a été proposé comme nouveau référent des Jeunes LR , à la place de Morgan Duhamel, lui aussi démissionnaire, tandis que Jean Luc Albert et Laurent Garrido sont, eux, élus en qualité de délégués de la Fédération au Conseil national.
La tentative de fusion avec la liste Camatte, revendiquant les forces de gauche, n’a pas fonctionné, mais à trois semaines du second tour, Michel Durbano, reçoit un soutien de poids. Le mouvement Europe-Ecologie-Les Verts, qui n’avait pas de candidat à La Garde, a décidé de s’engager derrière la liste de celui qui fut conseiller municipal (puis adjoint) à l’environnement durant les mandats de Maurice Delplace et Yvon Robert. « Tout simplement parce qu’il a signé notre pacte de la transition, explique Chantal Mouttet, co-responsable du mouvement sur le secteur. C’est un signe d’engagement fort qu’il veut notamment concrétiser en nommant une première adjointe à la transition écologique. Au passage, il compte respecter la parité, ce qui est rarement le cas alors que c’est un élément qui nous tient à coeur ». Les écolos ne le cachent pas, rappelant qu’au dernier scrutin européen, leur mouvement avait récolté 9 % des suffrages, ils espèrent aussi permettre à Michel Durbano de faire barrage à Jean-Louis Masson. « Oui, l’enjeu local est important, concède Chantal Mouttet. L’ex-maire, qui a détourné l’esprit de la loi sur le cumul des mandats est autoritaire en mairie et, en tant que député LR, il vote des lois qui ne vont pas dans le bon sens selon nous. Sa politique est incompatible avec notre vision. »
Convergences évidentes
« Il ya des convergences évidentes entre EE-LV et le programme de Michel Durbano, appuie Jean-Pierre Luquand, copilote du mouvement dans le bassin hyérois. Toute décision municipale doit passer par le tamis de l’écologie et puis, pour nous, la liste de Michel Durbano est ancrée à gauche. Et pour EE-LV, les composantes sociales sont aussi importantes. Pour nous l’écologie, c’est aussi la justice sociale et la lutte contre les inégalités. » Ultime argument qui fait passer la candidature Durbano
au vert : les engagements concernant la démocratie locale et la participation de la population à la gestion de la commune. Pourquoi alors, si tant de « convergences » existent, les Verts ont-ils tant attendu pour donner leur bénédiction à Michel Durbano ? « Tout simplement parce qu’on avait émis le souhait de regroupement des listes, explique Jean-Pierre Luquand. On regrette que ça n’ait pas pu se faire mais face au résultat du premier tour, on pense que Michel Durbano est celui qui a une chance de battre Masson et pour cela, on lance un appel pour un rassemblement dans les urnes. Il faut sortir d’une main mise de Falco sur TPM », soupire le responsable écolo en croisant les doigts pour que La Seyne et Le Pradet prennent ce chemin. Buvant du petit-lait, Michel Durbano se « réjouit » évidemment du soutien d’EELV. Un parrainage qui complète celui du PS, des Radicaux et de LREM. « Maintenant, il faut que Michel Camatte réfléchisse sérieusement à se retirer de la course. Il se réclame de l’écologie, mais n’est soutenu ni par EE-LV, ni par aucun mouvement écolo ! Dès l’instant où j’ai le soutien d’EE-LV, comment peut-il justifier de vouloir se maintenir, si ce n’est la volonté de nous faire perdre... et de faire gagner Masson ? »