Donneur anonyme : « J’ai eu mal au coeur pour lui »
À la lecture de notre article paru le 1er juillet, Michel(1), un retraité vivant à Cotignac, a été profondément affecté. « J’ai eu mal au coeur pour lui, expliquet-il d’emblée. Ce monsieur vit seul avec une retraite misérable. Je n’ai écouté que mon coeur. » Sitôt le témoignage lu, il déchire la page du journal et se met devant son ordinateur. L’octogénaire sait comment il va faire pour aider financièrement le sexagénaire sans être identifié : en écrivant une lettre au journal, accompagnée d’un chèque du montant exact de son reste à charge. Sa lettre débute ainsi : « Messieurs, l’article paru dans une de vos dernières éditions m’a touché. »
Un habitué des dons
Le retraité de 85 ans se dit « triste pour ce respectable monsieur. Aussi trouverezvous en P.J. un chèque de 550 euros pour l’aider à payer l’intervention chirurgicale nécessaire. »
Et de préciser : « Comme je tiens à rester anonyme vis-àvis de M. Pascal Alexandre, je vous suggère de négocier ce titre et de lui en verser la valeur sous la forme qui vous convient. Merci de me rendre ce service. » La somme encaissée, le groupe Nice-matin (auquel appartient Var-matin )aenvoyé ce mardi un chèque au Saint-Juliennois. « Toute cette histoire est bien dommage. Je ne suis pas millionnaire mais j’arrive à boucler mes fins de mois.
Alors si je peux donner un coup de main, je le fais. » Le retraité se montre régulièrement généreux, notamment avec les associations caritatives : Restos du Coeur, Médecins sans frontières, Apprentis d’Auteuil, etc. Cette année, il a déclaré au Trésor public quelque 3 000 euros de dons. Et il ne compte pas s’arrêter là. « Je suis seul. Il faut bien que je fasse plaisir à quelqu’un », conclut-il. 1. Le prénom a été modifié.