C’est une série drôle et d’actualité”
Les créateurs de la série Les Copains d’abord, Jérôme Bruno (photo de gauche )et Edgard F. Grima, ont passé toute leur enfance dans les Alpes-Maritimes. Jérôme Bruno vient de Saint-Cézaire-sur-Siagne et Edgar F. Grima a grandi à Saint-Laurentdu-Var. Jérôme précise : « J’ai un lien très fort avec la région niçoise, j’y ai vécu vingt-cinq ans et j’y retourne régulièrement, c’est la base » ! Les deux acolytes ont eu l’idée initiale de leur série grâce à des amis qui se sont lancés dans l’habitat participatif : « Cela nous semblait être une bonne arène pour une série. L’idée de prendre des gens qui se connaissaient déjà et de mettre à mal leur harmonie nous inspirait », explique Jérôme Bruno. Dans la série, les Binarelli et les Capellin sont deux familles inséparables. Ils vivent sur le même palier jusqu’au jour où... leur propriétaire leur envoie une lettre leur signifiant qu’ils doivent quitter l’immeuble car il souhaite le revendre. Catastrophe ! Les deux familles ne voudraient se quitter pour rien au monde tant elles sont complémentaires. Elles décident de candidater à un concours organisé par la mairie pour la construction d’un habitat participatif. Les couples se lancent alors dans les plans, les travaux, la recherche d’autres familles... La galère ne fait que commencer !
Un village fictif
Pour financer le projet d’habitat participatif, Julien Boisselier, qui joue le rôle d’Antoine, l’un des deux pères de famille de la série, décide de vendre son terrain dans le sud de la France à des Hollandais. Malheureusement, le terrain est déclaré non constructible par la mairie. Il va alors tout tenter pour y remédier. Ce petit village de Cougourdon dont il est question, est entièrement fictif mais il est directement inspiré de Toudon, dans la vallée de l’Estéron, celui dont le grand-père d’Edgard F. Grima était originaire. Son parrain en était le maire et le scénariste en garde de très bons souvenirs. « On tenait à ce que nos racines et notre culture apparaissent à l’écran », précise Jérôme Bruno. « Ces scènes dans le Sud apportent une respiration visuelle dans la série », ajoute Edgard F. Grima. Pour des raisons de production et des questions techniques, l’équipe a dû tourner les scènes provinciales dans le Lubéron. Mais dans la série, Antoine se rend bel et bien dans l’arrièrepays niçois. Il rêve secrètement d’aller y vivre mais sa femme, Julie, ne veut pas en entendre parler. Au cours d’une dispute, elle lui lance : « Va t’enterrer dans l’arrière-pays niçois si tu veux...» !Un avis que ne partage pas Antoine, qui, tout comme les créateurs de la série, sait qu’il fait bon vivre partout ! dans les Alpes-Maritimes. Malgré leurs origines communes, Jérôme Bruno et Edgard F. Grima se sont rencontrés par hasard à Paris. Ils ont commencé à travailler ensemble sur la série Samantha Oups ! et ne se sont plus jamais quittés. « Quand on a su qu’on avait habité à trente kilomètres l’un de l’autre, fatalement, ça nous a rapprochés ! », s’amuse Jérôme.
Une série sur le vivre-ensemble
Sans jamais juger ses personnages, la série touche à des sujets sensibles tels que l’éducation des enfants, le handicap ou l’homosexualité. Il interroge toutes les facettes du vivre-ensemble. « Nous voulions transmettre des valeurs d’universalité et de tolérance ; la société a beaucoup changé depuis le mariage pour tous : la notion de famille est bien plus vaste », précise Edgard F. Grima. Bien scénarisée, cette comédie familiale se distingue par la qualité de son écriture. Elle est également bien servie par ses acteurs. Olivia Côte et Judith Siboni, qui campent les rôles de Julie et de Fleur, se connaissaient et étaient déjà amies avant Les copains d’abord. Leur complicité transparaît à l’écran. Les enfants brillent aussi, notamment Valentin Pinette qui interprète JeanClaude. Il est craquant. « Le tournage s’est très bien passé, il y avait une vraie osmose dans l’équipe », expliquent les scénaristes. Et si chacun devait décrire la série en cinq mots ? Elle serait « drôle, intéressante, d’actualité, émouvante et provençale » pour Jérôme. Edgard, quant à lui, choisirait les termes de « comédie, impertinence, amitié, utopie et choix de vie ». Libre à chacun de se faire sa propre opinion ! sur M6.
Nos racines sont à l’écran”