J.-L. Giaco, ne soyez pas triste de l’avoir perdu, mais heureux de l’avoir connu
Décédé le 30 juin dernier, à l’âge de 67 ans, Jean-Luc Giaco était un homme respecté de tous. Humaniste au grand coeur, ce passionné de lecture, musique, philatélie ou encore de cinéma était en effet un homme d’engagement et de valeurs. Inspecteur de police dès l’âge de 22 ans à Marseille, il a ensuite été muté à Toulon, puis à La Seyne-sur-Mer en 1986, année douloureuse pour les Seynois avec la fermeture des chantiers. « Malgré la dureté de son métier avec des scènes douloureuses, il est toujours resté discret et très ouvert aux autres », explique son épouse Josyane. « Il était certes de caractère ferme, mais toujours juste et très proche de ses hommes .» Avec son regard enfantin, interrogateur et un peu détaché, il était un homme qui se nourrissait de toutes sortes de cultures, car il avait l’esprit ouvert et aiguisé. « Il venait d’installer une nouvelle bibliothèque, où il prenait plaisir à classer petit à petit ses 2 000 livres. » Polar, romans, recueils de poésies, bandes dessinées, tout l’intéressait, lui qui était pourtant avare de mots. Ses paroles toujours sincères, authentiques et bienveillantes étaient ainsi colorées d’une grande sagesse, mais aussi parfois d’un humour caustique qui rendait joyeux son entourage. À la présidence des Kiwanis, il a su aussi faire preuve de beaucoup d’initiatives originales très appréciées et récompensées. Né au pied du fort de Six-Fours, c’est par la tuilerie, dans le bois de la Coudoulière, qu’il a connu sa bien-aimée Josyane. Un amour de 50 années, nourri aussi par l’amour du patrimoine et des traditions. Leur crèche a ainsi conquis nombre de coeurs avec cette volonté de rendre hommage aux anciens et aux métiers d’autrefois. Jean-Luc avait d’ailleurs son santon dans la crèche, avec sa chatte Mimi sur les genoux. Après huit années, la maladie l’a finalement emporté. Jamais il ne s’est plaint. Toujours il a oeuvré à faire le bien autour de lui, malgré les hospitalisations. En dehors de toute filiation, il est décrit comme un ami, un frère et même un père. Il manque à tous. Adesias comme disent ses copains provençaux.