LE PRÉSIDENT DE SORTIE
Le chef de l’Etat s’est installé avec le maire François Arizzi en terrasse, hier, en fin de journée. Une rencontre en forme de survol concerné de l’actualité varoise avant un chaleureux bain de foule
Les rituels ont du bon. Hier en fin d’après-midi, le président Emmanuel Macron, en résidence au fort de Brégançon depuis jeudi soir, a retrouvé, comme l’an dernier, le maire de Bormes-les-Mimosas à la terrasse du caférestaurant Le Progrès pour une amicale rencontre en terrasse. Une venue qui n’a pas manqué de créer rapidement un attroupement aux abords de la place Gambetta.
Sympathique cohue
« Il faut dire qu’ils étaient bien visibles et les passants se sont vite rendu compte qu’il se passait quelque chose. Un public s’est naturellement formé. C’était un peu l’attraction ! », raconte, tout sourire, Marie, serveuse, pour qui la présence présidentielle est devenue un peu la norme en été. Le soleil en plus cette saison, puisque la dernière fois les trombes d’eau avaient quelque peu « éclaboussé » l’entretien. Cette fois-ci, c’est autour d’un café-verre d’eau pour le président et d’un Perrier-menthe pour monsieur le maire, que s’est animée la discussion. Dans un premier temps en compagnie de Brigitte Macron et de ses enfants, avant qu’elle ne s’éclipse pour laisser les deux hommes en face-à-face.
Rien n’est gagné
« J’ai été prévenu au dernier moment, mais lorsque nous avons évoqué le lieu de l’entrevue, il s’est tout naturellement orienté vers ce café que j’avais choisi l’an dernier. Durant trois quarts d’heure, nous avons pu aborder de multiples sujets. La crise du Covid bien entendu, mais aussi la reprise du tourisme ou la relance économique sur la commune », énumère François Arizzi que le chef de l’État a chaudement félicité pour sa réélection. Visiblement, l’état d’esprit était au beau fixe pour le dirigeant français qui ne perd pas de vue que rien n’est gagné, du point de vue sanitaire comme économique, à l’heure où la presqu’île tropézienne se réveille avec la gueule de bois (lire en pages 6 et 7)... « Le président s’inquiète vraiment pour le tourisme et m’a répété combien il appuie, comme il l’a fait la semaine dernière par téléphone, les propositions du secrétaire d’État Jean-Baptiste Lemoyne, en visite à La Londe vendredi dernier », poursuit l’édile borméen.
Salut bouddhiste
Après une visite du proche office de tourisme qui vend en exclusivité des objets-souvenirs de l’Élysée, Emmanuel Macron a sacrifié au sacrosaint bain de foule présidentiel - ponctué de saluts bouddhistes à défaut de pouvoir serrer de mains -, avec un réel entrain. « Il est vraiment très bel homme ! », glisse une dame distinguée qui jauge sa tenue jeans, polo Lacoste bleu marine, paire de sneakers assorties, alors que les séances de selfie crépitent avec parents et enfants.
D’autres rendez-vous
Des scènes vues d’un bon oeil par un service de sécurité plutôt discret et conciliant. Des échanges courtois auront même lieu plusieurs minutes avec des estivants avant que le président, happé par sa voiture officielle, ne s’en retourne vers le fort dans un ultime salut à la foule.
Un havre de paix pas forcément synonyme de repos... De source proche, bien qu’il « décompresse » en famille et souhaite « profiter au maximum de la commune », Emmanuel Macron continue à « gérer les dossiers »8à 10 heures par jour. Malgré tout, d’autres rendezvous locaux sont à attendre dans les prochains jours. Dont probablement les célébrations autour de la libération de Bormes-les-Mimosas, le 17 août prochain. Cérémonie à laquelle il s’était déjà aligné par le passé. Même si, comme il le déclare lui-même, « les aléas du calendrier » ne fixent rien dans le marbre varois cet été.