St-Tropez sur le qui-vive
La prévention, d’abord avec des contrôles multipliés le week-end dernier
Une impulsion supplémentaire a été donnée au cours du week-end dernier : les forces de l’ordre – gendarmerie, police municipale et renforts estivaux – ont réalisé plus de 100 passages sur les établissements ramatuellois et tropéziens. Objectif : vérifier et rappeler que les mesures sanitaires s’appliquent au quotidien. « On travaille sur la responsabilité de chacun, ce n’est qu’une poignée de gérants qui ne respectent pas les règles », tempère le capitaine Invernizzi (Cie de Gassin) qui mise d’abord sur la prévention. Même si en juillet, les gendarmes ont parfois eu l’impression que certains établissements « fonctionnaient comme l’été dernier ». « Deux mondes qui se télescopent », avec des exploitants tentés de réussir leur saison à tout prix et des vacanciers bien décidés à faire la fête. « C’est une période difficile mais il faut éviter que le virus ne se propage », commentent les militaires, à la recherche d’un « équilibre entre conciliation et répression ». « Du jamais vu » en terme de fréquentation souligne le capitaine Couret (compagnie de Gassin). Et les interventions ont suivi cette courbe, vertigineuse : « Nous avons eu 3000 interventions supplémentaires pendant le mois de juillet » ,décompte-t-il. Autant dire que le contrôle sanitaire a pris une place importante, alors que les missions régaliennes ne manquent pas sur ce territoire soumis à une forte pression estivale.
Quatre mises en demeure
« On s’y attendait : déconfinement, plus fermeture des frontières », mais l’arrivée a été brutale pour la compagnie qui a accueilli ses renforts le 20 juillet (jusqu’à fin août). Sous la responsabilité du capitaine Feilgerolles (brigade de Saint-Tropez), des contrôles H24 se multiplient dans les bars et restaurants, lui qui insiste sur « l’effort collectif » nécessaire. Une dizaine de procédures ont été dressées, et la préfecture a lancé quatre mises en demeure pour non respect des mesures sanitaires : les établissements de Pampelonne, Verde, Bagatelle, Nikki beach et Moorea sont sous le coup d’une fermeture administrative si les troubles se reproduisent. Celle-ci pourrait alors intervenir « extrêmement rapidement », confirment les autorités. Pour le capitaine Couret, « les libertés privilégiées, il y a beaucoup de prévention, d’avertissement avant la sanction. Ce n’est pas toujours bien mesuré par la population. »