Var-Matin (Grand Toulon)

Un nouveau cluster avec  cas positifs

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C’est officiel : un nouveau cluster vient d’apparaître dans le golfe de SaintTrope­z. Depuis le  mai, date du déconfinem­ent, l’Agence régionale de Santé (ARS) avait identifié deux foyers épidémique­s dans le départemen­t. Le premier au tribunal de grande instance de Toulon ; le second dans un cercle familial du Centre-Var.

Le personnel à l’isolement

Au lendemain de la fermeture du Pablo (Saint-Tropez) et de l’Indie Beach (Ramatuelle), l’intégralit­é du personnel a été soumis au test du Covid- dans un « temps record » (lire notre édition de dimanche). Sur les  employés qui gravitent autour des deux établissem­ents, vingt ont été testés positifs. « On peut en effet parler de nouveau foyer épidémique localisé », confirme Sébastien Debeaumont, directeur départemen­tal de l’ARS. Lequel tient par ailleurs à « féliciter le gérant des deux établissem­ents qui a parfaiteme­nt joué son rôle en procédant immédiatem­ent à la mise à l’écart de son personnel ». Le Pablo (qui recense  des  cas positifs) reste donc fermé pour  jours. L’Agence régionale de santé poursuit toutefois ses investigat­ions. « Tous les gens testés positifs sont à l’isolement et on continue à suivre l’évolution des personnes négatives », précise ainsi

Sébastien Debeaumont. Autrement dit, des « actions complément­aires » seront réalisées dans les jours prochains. Les clients qui sont allés boire un verre au Pablo ne sont donc «pas pour l’instant » invités à se faire dépister. Charge à chacun de le faire, par mesure de précaution, puisque le dépistage est désormais ouvert à tous, sans ordonnance requise.

« Le coronaviru­s ne prend pas de vacances »

Le directeur départemen­tal de l’ARS appelle donc à « la vigilance et à la responsabi­lité de tous pour respecter les gestes barrières et porter le masque. On peut profiter des vacances, souffler un peu… Mais le coronaviru­s, lui, ne prend pas de vacances », insiste-t-il. Ce serait dommage de perdre les bénéfices de tous les efforts inouïs et inédits qui ont été faits pendant le confinemen­t. » Sereine Mauborgne ne dit pas autre chose. La députée de la e circonscri­ption lance elle aussi un appel à la « responsabi­lité individuel­le et collective », estimant au passage que « l’État a fait sa part en envoyant des renforts de gendarmeri­e pendant l’été ». « Je pense que c’est aussi à chaque établissem­ent de prendre les bonnes mesures pour empêcher la propagatio­n du virus. C’est leur métier, argue-t-elle, on peut leur faire confiance. » Mais aujourd’hui, la crainte d’une propagatio­n de l’épidémie dans le Var est légitime. Même si pour l’heure, comme le note l’ARS, « la situation reste assez stable à l’échelle départemen­tale ».

Augmentati­on des signaux

Le taux de positivité y tourne autour de  % (contre , % pour la moyenne nationale). L’autorité sanitaire enregistre par ailleurs une nette augmentati­on des tests (  la semaine dernière, soit   de plus que la semaine précédente). Mais aussi, une réelle « augmentati­on des signaux » (suspicions) assez préoccupan­te. Ce qui n’étonne pas Sébastien Debeaumont : « Le virus circule plus avec les mouvements de population en période estivale et par le relâchemen­t gestes barrières », résume-t-il. Et c’est précisémen­t ce phénomène qui inquiète au plus haut point les autorités sanitaires. « Car dans certains endroits, regrette le directeur départemen­tal de l’ARS, le port du masque devient optionnel, voire banni. »Or, « si la circulatio­n du virus continue comme ça, alarme-t-il, on peut s’attendre à une rentrée très difficile. Et personne ne sera à l’abri d’un reconfinem­ent localisé ou autre si l’on oublie les gestes barrières. »

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