Muselier incite Vitel à rentrer dans le rang
Écarté de la liste de son parti aux sénatoriales, Philippe Vitel avait publiquement protesté en claquant la porte du secrétariat départemental des Républicains (var Matin du 19 juillet). En guise de rétorsion, Renaud Muselier lui a ôté, ce lundi, la possibilité « de se prévaloir de la représentation de la région Sud » dont il est vice-président à l’identité régionale et aux traditions, et cela « sur aucun lieu, aucun événement, tant qu’il ne soutiendra pas officiellement la liste menée par Michel Bonnus ». Pour justifier son intervention dans la politique varoise, le président de la Région ajoute que « cette liste compte deux conseillers régionaux, à savoir Jean Bacci et François de Canson ». Plus symbolique que brutal : les occasions de représenter le conseil régional sont plutôt rares au mois d’août. Mais comme le disait Escartefigue, lors de la célèbre partie de cartes, « c’est que la chose est importante ! ». Les Républicains n’ont que deux sénateurs sur quatre dans le Var. Et ils espèrent bien, au vu des grands électeurs dont ils disposent après leurs bons résultats aux municipales, réussir le grand chelem au mois de septembre. C’est donc pour « préserver l’unité de notre famille politique » et écarter tout risque de liste dissidente que Renaud Muselier met Philippe Vitel au piquet. « La porte lui reste ouverte » prend soin de préciser son entourage. Réagissant à cette annonce, l’élu toulonnais « reste pour ma [sa] part dans une attitude d’ouverture positive » mais... «confirme ses propos » tenus dans nos colonnes, à savoir qu’il estime sa candidature « légitime » et qu’il reste « irrité du manque de considération à son égard ». Il n’écartait pas l’option d’une liste concurrente. « On n’en est pas là » déclarait-il alors. Cette sanction avait déjà été appliquée dans le département, à l’encontre d’une autre élue de la majorité régionale, Sandra Torres, candidate en mars dernier à La Seyne contre Nathalie Bicais qui allait remporter l’élection. Renaud Muselier avait alors invoqué « un pacte de raison ».