Dans la rue, le Président prend les Toulonnais par surprise
Entre le rendez-vous à Chalucet et son déjeuner avec le maire de Toulon, Emmanuel Macron s’est offert un bain de (petite) foule. Le Graal pour les fans qui patientaient depuis le matin
Hier, Nicole est simplement venue au jardin Alexandre-Ier avec ses petits-enfants, pour leur montrer le parc, la médiathèque. Mais elle n’a pas pu y entrer. « Comme j’avais lu sur le site internet de Var-matin que le Président devait venir à Toulon aujourd’hui (hier, Ndlr), j’ai tout de suite fait le rapprochement en voyant tous ces policiers. »La grand-mère a donc choisi de rester, espérant montrer à ses petits-enfants ce qu’est un cortège présidentiel et, éventuellement, voir Emmanuel Macron en personne. Nicole ne peut être que déçue lorsque les CRS présents pour sécuriser la zone font reculer les badauds jusqu’à l’angle des rues Chalucet et Peiresc. À plus de trente mètres de l’ancienne porte de l’hôpital Chalucet, par laquelle le Président arrive à midi pétante. La Toulonnaise et ses petits-enfants partent finalement. Seules une vingtaine de personnes continuent de faire le pied de grue, espérant qu’à sa sortie, Emmanuel Macron les gratifiera au moins d’un signe. À l’instar de Sylvie. Cette Toulonnaise est originaire d’Amiens, comme le Président : c’est dire si elle est excitée ! Un badge « Emmanuel Macron président » épinglé sur son tee-shirt, elle assure le connaître depuis quatorze ans. « Je suis une fan de la première heure ! » Autant dire qu’au moment où l’impatience fait partir certains passants, Sylvie, elle, reste. Et change très vite de « spot », lorsque les CRS laissent entendre que le Président pourrait plutôt quitter Chalucet par la rue Gimelli, juste au-dessus… à pied ! Et effectivement, vers 13 h 45, Emmanuel Macron apparaît au bout de la rue. Le chef de l’État, accompagné notamment du maire de la ville Hubert Falco, rejoint la place de la Liberté, où tous deux doivent déjeuner. L’heure du repas a beau être dépassée depuis longtemps, le Président profite du chemin pour dire un mot aux uns, accorder un selfie aux autres. « Non, mais y a le Président, là ! », lance un jeune homme, qui n’en revient pas, à son interlocuteur au téléphone. Et de se rapprocher pour obtenir, lui aussi, une photo. Trop tard : la séquence – bon enfant, détendue et pleine de bienveillance et d’encouragement à l’égard du Président – se termine au moment où le cortège s’approche du Café Liberté. Là, les services de sécurité mettent de nouveau en place un périmètre interdit. Et closent littéralement le bain de foule.