L’affluence touristique finalement au rendez-vous
Les estivants n’ont pas boudé la Métropole et, si la saison reste impactée par la crise sanitaire, nombreux sont les professionnels à tirer leur épingle du jeu
Il y a des signes qui ne trompent pas. Que ce soit sur ses plages noires de monde, sur les routes encombrées ou dans ses petites rues fréquentées du matin à la nuit tombée, la Métropole ne semble pas abandonnée des estivants. Loin s’en faut. « On travaille bien, on n’a pas à se plaindre », confirmet-on au Grand café de la Rade, un restaurant du port de Toulon. « Ça aurait pu être pire, acquiesce Bruno, devant le bateau jaune qui emmène les touristes, masqués mais ravis, visiter le plan d’eau. On n’est pas à SaintTropez : nous n’avons pas besoin des étrangers pour travailler. » Devant le sable chaud du Mourillon, Nicolas, patron de La Plage, ne dit pas autre chose : « Il y a du monde, c’est clair. Mais on a la chance d’avoir une clientèle locale ici, à Toulon. Le fait que les étrangers ne soient pas là ne nous impacte guère. »
Les croisiéristes ont disparu…
À quelques mètres de là, au Cabanon, le son de cloche n’est pourtant pas le même. Ici, on assure que le port du masque rendu obligatoire dans les lieux publics clos a fini de rebuter une clientèle qui commençait timidement à revenir. « C’est retombé comme un soufflet, grince-ton devant le zinc du restaurant. Et l’absence des grands événements festifs du 14 juillet et du 15 août ne va pas arranger les choses. On n’est pas très optimistes… » Alors, « saison comme une autre », malgré la crise, ou été difficile ? Il semblerait que la vérité des uns ne soit pas celle des autres. La suspension de l’activité croisières à Toulon pénalise, par exemple, nombre d’acteurs du tourisme. Pour ne citer que lui, le petit train chargé de révéler les splendeurs de la capitale du Var aux visiteurs ne fait plus le plein. « On a tout mis en place pour que ça se passe bien, indique Jean-Baptiste en montrant les filets de protection qui séparent les gens dans les wagons. Mais c’est très calme : la vérité c’est qu’on tournait beaucoup avec les étrangers et notamment ceux des paquebots qui ne sont plus là… »
... mais des Français qui reviennent
Un souci qui ne se rencontre a priori pas dans les campings de TPM. À la tête de 9 établissements, dont un à Giens et un autre à l’Ayguade, Michel Nore est aussi le patron du syndicat varois de l’hôtellerie de plein air. Et il confirme que depuis deux semaines, les campings font le plein, et pas qu’à Hyères : « Beaucoup de Français qui partaient habituellement à l’étranger reviennent chez nous. C’est positif. Depuis deux semaines il y a une forte accélération des réservations. Le téléphone chauffe dans les réceptions. La suite de la saison s’annonce bien ! » La deuxième vague, celle des touristes aoûtiens cette fois, n’a sans doute jamais aussi été attendue que cet été.